Interventions
Haïti
EAU POTABLE À L’ÉCOLE – AMÉLIORATION DE L’HYGIÈNE SCOLAIRE EN HAÏTI
Contexte et Objectifs
En Haïti, l’accès à l’eau potable demeure un défi, surtout dans les zones rurales où 51 % des foyers n’y ont pas accès. Cette situation favorise la propagation de maladies diarrhéiques et d’épidémies comme le choléra. En 2018, Aides Actions Internationales Pompiers 26 a mis en place une initiative pour fournir de l’eau potable aux écoles rurales, contribuant ainsi à améliorer l’hygiène et la santé des élèves.
Action Mise en Place
Nous avons installé des valises de potabilisation dans deux écoles ciblées, apportant une solution durable pour l’approvisionnement en eau potable :
- Équipements installés : Chaque école dispose d’une valise autonome avec panneau solaire, de réservoirs de stockage d’eau potable et d’un lave-mains pour encourager les bonnes pratiques d’hygiène.
- Formations : Des formations ont été dispensées sur l’utilisation des valises, ainsi que sur leur maintenance, incluant le nettoyage et le remplacement des filtres.
Bénéfices
Cette action garantit un accès continu à l’eau potable pour les élèves, prévient les maladies hydriques et renforce la capacité des écoles à entretenir les équipements, contribuant ainsi à un environnement scolaire plus sain.
Opération d’Aide en Haïti après l’Ouragan Matthew
En réponse à la dévastation causée par l’ouragan Matthew en Haïti, un collectif d’associations comprenant Aides Actions Internationales Pompiers (AAIP), PICA, PHN et PMH s’est rapidement mobilisé pour organiser une mission d’aide d’urgence. Cet ouragan, le plus violent ayant frappé les Caraïbes en près de dix ans, a causé des destructions massives, notamment dans la région de Grand’Anse, connue comme étant le « grenier » alimentaire d’Haïti. Face aux dégâts, les autorités craignent une recrudescence de l’épidémie de choléra ainsi qu’une famine à grande échelle.
Les Axes d’Intervention d’Urgence
1. Accès aux Soins et Santé Mobile :
En collaboration avec Médecins du Monde et d’autres ONG, nos équipes ont mis en place une structure médicale mobile pour couvrir la zone de Grand’Anse, touchant des localités comme Jérémie, Dame-Marie et Les Abricots. Cette initiative est cruciale pour assurer des soins d’urgence, notamment pour les nombreux blessés. La situation est particulièrement préoccupante pour les enfants, dont beaucoup souffrent de blessures non traitées, mettant en péril leur avenir.
2. Accès à l’Eau Potable :
Deux unités de potabilisation de l’eau ont été déployées dans des villages isolés, permettant à la population de bénéficier d’eau potable. Grâce à un roulement de gestion de l’eau, un petit stock d’eau potable pourra être constitué pour chaque village. Afin d’assurer la pérennité de cette action, ces unités de potabilisation seront laissées sur place à la fin de la mission, et une équipe de gestion haïtienne sera formée pour prendre la relève.
Un Soutien Urgent et des Besoins Financiers Accrus
Malgré l’efficacité des actions engagées, les conditions sur place restent extrêmement difficiles, et les besoins en aide d’urgence continuent de croître. Afin de pouvoir étendre notre soutien et répondre aux besoins de cette population vulnérable, des fonds supplémentaires sont nécessaires.
Grâce à ce collectif d’associations et à votre soutien, nous espérons pouvoir poursuivre nos efforts pour aider durablement les communautés d’Haïti à se relever de cette catastrophe.
Cinq ans après le séisme, le dispensaire AAIP à Jacmel continue de soigner les survivants
Il y a cinq ans, le 12 janvier 2010, un séisme d’une ampleur dévastatrice frappait Haïti, causant la mort de plus de 230 000 personnes et en blessant 300 000 autres. Près d’un million et demi de personnes se sont retrouvées sans abri, forcées de vivre dans des camps temporaires.
Un tremblement de terre aux conséquences durables
Le séisme, d’une magnitude de 7 sur l’échelle de Richter, a frappé avec un épicentre à Léogane, à 25 km de Port-au-Prince. Encore aujourd’hui, la situation reste précaire pour de nombreux Haïtiens : 123 camps de déplacés sont toujours actifs, abritant plus de 85 000 personnes qui continuent de vivre dans des conditions difficiles.
Le dispensaire AAIP de Jacmel : Un soutien inestimable, toujours actif
Depuis mars 2013, le dispensaire de Jacmel, construit par AAIP en partenariat avec l’association des maires de la Drôme, la fondation Mérieux, et grâce à des donateurs engagés, demeure un pilier essentiel pour les habitants de Jacmel. Tous les jours, ce centre de santé dispense des soins à des milliers de personnes, enfants comme adultes, qui n’auraient souvent pas accès aux soins médicaux autrement.
Cinq ans après le séisme, alors que de nombreux survivants continuent de reconstruire leur vie, le dispensaire prouve encore l’importance d’une présence médicale accessible et fiable dans cette région. Ce projet reste une source d’espoir pour les Haïtiens, un rappel que l’aide internationale continue de faire une différence.
Remerciements aux partenaires et donateurs
Nous tenons à exprimer notre gratitude envers tous ceux qui, à travers leurs dons et leur soutien, permettent au dispensaire de Jacmel de continuer son action. Votre aide est indispensable pour garantir que ce dispensaire reste opérationnel et continue à répondre aux besoins de la communauté.
Jacmel : Formation, Avancées du Dispensaire et Soutien Humanitaire
Du 2 au 6 février 2012, Claude Lett, président d’Aides Actions Internationales Pompiers (AAIP), et le Dr. Eric Jouan, médecin référent d’AAIP, ont effectué une mission à Jacmel, Haïti, pour plusieurs objectifs :
Objectifs principaux :
- Déposer une demande de financement à l’ambassade de France pour la formation du personnel médical du dispensaire, avec un budget de 45 000 €.
- Vérifier l’avancée des travaux du dispensaire et planifier son ouverture.
Détails de la mission :
- 3 février : Dépôt du dossier à l’ambassade de France. Rencontre avec le Dr. Delouches, représentant du ministère de la Santé, pour discuter du financement et du recrutement du personnel médical.
- 4 février : Visite du site du dispensaire avec les M. et Mme Mérieux et Benoît MéRIBEL de la Fondation Mérieux, suivie de visites de maisons construites par Kayiti.
- 5 février : Retour à Port-au-Prince, où une tragédie frappe l’auberge de la Fraternité : un incendie a gravement blessé plusieurs enfants, dont Roodlyne, une fillette de 8 ans. Après une intervention d’urgence, les frais de transport et de soins ont été pris en charge par Madame Mérieux, permettant à Roodlyne d’être transférée dans un centre spécialisé.
Avancement du dispensaire : Les travaux progressent, et des interventions de ESF pour l’électricité et l’eau potable sont attendues. Le dispensaire devrait ouvrir ses portes en mai 2012.
Cas d’urgence humanitaire : La mission a aussi permis de sauver Démosthene Widline, une enfant de 9 ans gravement brûlée, grâce à l’aide de la Fondation Mérieux qui a financé son transfert médical vers un centre spécialisé en Guadeloupe. Sa prise en charge médicale se poursuit avec des interventions pour ses graves brûlures.
La mission a renforcé la coopération avec les partenaires locaux et les institutions internationales, consolidant les bases de ce projet humanitaire à Jacmel.
Bilan de la Mission à Jacmel
Objectif de la Mission
La mission, menée par Claude Lett, président d’Aides Actions Internationales Pompiers (AAIP), et Nadia Georges, médecin de Pompier International des Côtes d’Armor, avait pour principaux objectifs :
- Lancement de la construction d’un dispensaire à Jacmel, en partenariat avec les Pompiers Humanitaires de Normandie.
- Assurer des consultations médicales dans des orphelinats de Jacmel et de Port-au-Prince.
Le Dispensaire de Jacmel
Signature de l’acte d’achat du terrain (3-12 avril 2011)
Le terrain de 876 m² situé dans le quartier des Salines a été acquis après la signature de l’acte de vente chez le notaire, avec un certificat d’arpentage remis, et un montant total de 15 106,81 € (frais notariés inclus).
Le terrain a été acheté pour un montant de 12 630,01 € avec des frais notariés et taxes de 2 476,80 €.
Le certificat de « contre-arpentage » a été obtenu en avril, et la clôture du terrain a été décidée.
Rencontre avec les partenaires de construction
Des discussions ont eu lieu avec CROSE, une organisation travaillant avec des jeunes haïtiens, et avec un ingénieur civil de la firme AGHETIP qui a proposé un devis pour la construction du dispensaire.
Plusieurs devis ont été comparés pour choisir le meilleur rapport qualité-prix : béton armé pour 1000 USD/m², béton et bois pour 600 USD/m², pour une surface d’environ 90 m².
Plan du Dispensaire
Le projet prévoit un bâtiment réparti en trois zones :
- Enfants
- Adultes
- Services techniques et repos
La construction se fera en concertation avec des partenaires comme Patriarche & Co (architectes) et Kayiti, une autre association.
Rencontres avec les autorités et les professionnels de santé
Une rencontre avec le premier adjoint à la mairie de Jacmel a validé le choix du terrain et soutenu le projet. Des discussions ont aussi eu lieu sur la possibilité d’étendre les soins aux zones rurales à l’avenir.
Le docteur Gaspard, généraliste à Jacmel, a offert son soutien pour la mise en place du projet et des consultations.
Le centre hospitalier Saint Michel et plusieurs médecins locaux ont aussi exprimé le besoin de formations médicales urgentes.
Consultations Médicales dans les Orphelinats
Des consultations ont été menées dans plusieurs orphelinats de Jacmel et de Port-au-Prince :
Orphelinat de Marie-Catherine (Auberge de la Fraternité)
Bien que l’orphelinat soit bien géré, des consultations médicales ont été réalisées pour les enfants en attente d’adoption et ceux en hébergement de jour.
Orphelinat de Marie-Josée (Jacmel)
41 enfants, avec des conditions de vie très difficiles. Des consultations médicales ont été dispensées, et des dons de nourriture (75 kg de riz, huile, pâtes) ont été faits pour assurer la survie pendant 7 jours.
Orphelinat des Evangélistes (Jacmel)
Les conditions de vie y sont meilleures. Des consultations ont été réalisées sur des enfants en bonne santé.
Orphelinat de Bomberger (Port-au-Prince)
22 enfants vivant dans des conditions précaires ont bénéficié de 25 consultations médicales.
Mise à Jour sur la Construction du Dispensaire (Juillet 2011)
Repérage et Choix du Terrain (26 janvier – 7 février 2011)
Le terrain dans le quartier de la Saline a été sélectionné.
Signature de l’Acte d’Achat (3-13 avril 2011)
L’acte d’achat a été signé chez maître Hoche à Jacmel.
Demande de Permis de Construire (Juin 2011)
Une demande a été déposée à la mairie de Jacmel.
Permis de Construire Accordé (19 juillet 2011)
Le permis de construire a été signé par le maire de Jacmel.
Démarrage des Travaux (20 juillet 2011)
La construction a officiellement débuté.
Le dispensaire, soutenu par AAIP, PHN, PICA, Kayiti, Patriarche&Co, Fondation Mérieux, et ESF, est un projet crucial pour Jacmel, fortement demandé par la population locale après le séisme de 2010. Le défi suivant sera d’assurer le fonctionnement du dispensaire, avec une formation et un salaire pour le personnel médical haïtien pendant un an.
Conclusion
Le projet de dispensaire est sur la bonne voie avec la construction qui a commencé en juillet 2011. Des partenariats solides ont été formés et des consultations ont eu lieu pour garantir que les services de santé à Jacmel répondent aux besoins urgents de la population. Le défi prochain sera de garantir la gestion et le fonctionnement à long terme de la structure médicale.
Retour sur l’Intervention Humanitaire d’Urgence de l’AAIP
Suite au séisme dévastateur du 12 janvier 2010 en Haïti, l’AAIP, en collaboration avec PHN et PICA, a organisé un programme d’intervention d’urgence du 16 janvier au 16 mars 2010. Voici un aperçu des actions menées dans des conditions extrêmes, où six équipes de secouristes, médecins, infirmiers, et bénévoles se sont succédées pour apporter aide médicale et soutien aux sinistrés.
Équipe 1 : Installation du Poste Médical Avancé (PMA) – 16 janvier au 25 janvier 2010
Dirigée par : Michael avec Anne-Marie, Benjamin, Franck, François, Quentin, Stéphane
Actions :
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- Arrivée difficile en Haïti en raison de l’effondrement des infrastructures ; accès à Jacmel par la République Dominicaine.
- Mise en place d’un PMA au stade « Pinchinat » pour traiter les blessures graves et soulager les sinistrés.
- Réalisations marquantes : sauvetage d’un bébé de 23 jours et un accouchement d’urgence sous tente.
Équipe 2 : Suivi des Premiers Soins et Soutien Psychosocial – 26 janvier au 2 février 2010
Dirigée par : Jérôme avec Amélie, Cédric, Edern, Jean-Pierre, Nadia, Philippe
Actions :
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- Continuation des soins primaires et des consultations dans le camp de Pinchinat.
- Organisation de jeux pour enfants pour renforcer le moral ; manque criant de médicaments.
- Naissance de « Céjnadio », en hommage à l’équipe présente, marquant un moment d’espoir.
Équipe 3 : Réorganisation et Évaluation – 2 au 16 février 2010
Dirigée par : Claude avec Catherine, Jean-Marc, Magali, Mathieu, Maxime, Philippe, Raphaël, Vanessa
Actions :
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- Réorganisation du PMA pour une meilleure gestion des consultations, devenues essentielles pour les 8000 sinistrés.
- Naissance d’un projet de dispensaire fixe en réponse aux besoins médicaux croissants.
Équipe 4 : Assistance Médicale Intensifiée – 16 février au 26 février 2010
Dirigée par : Didier avec Alain, Evelyne, Florian, Guy, Jean-François, Jean-Pierre, Wilfried
Actions :
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- Près de 200 consultations quotidiennes malgré des ressources limitées, avec des pathologies cutanées et des cas de déshydratation fréquents.
- Gestion des tensions locales : augmentation de la population et violences dues au manque de ressources.
Équipe 5 : Vaccination et Nutrition – 26 février au 10 mars 2010
Dirigée par : Stéphane avec Bérangère, Bruno, Jean-Jacques, Philippe
Actions :
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- Début des programmes de vaccination et de nutrition en collaboration avec le gouvernement haïtien.
- Gestion des consultations dans des conditions de chaleur extrême et forte demande de médicaments.
Équipe 6 : Fermeture du Poste Médical Avancé – 10 au 16 mars 2010
Dirigée par : Claude avec Claude-Alain, Françoise, Franck, Rémi, Stéphane
Actions :
-
- Organisation des dernières consultations avant la fermeture du PMA, avec une augmentation de l’affluence des patients.
- Fin de mission le 16 mars, marquée par le manque de ressources financières malgré la forte demande médicale et humanitaire.
Bilan de la Mission
En huit semaines :
-
- Consultations : 6 084 patients pris en charge
- Évacuations médicales : Plus de 30 évacuations
- Naissances : 6 (dont Céjnadio)
- Perte : 1 décès, malgré tous les efforts
Cette mission, rendue possible grâce aux dons et aux efforts de coordination de l’AAIP, PHN, et PICA, a démontré la force de la solidarité internationale face à la catastrophe. Malgré un manque de moyens financiers, le sentiment de mission accomplie demeure chez chacun des 42 intervenants.
Un immense merci aux donateurs, partenaires, et bénévoles qui ont permis cette action essentielle.
Macédoine
Mission de Sécurité Gazière à Kumanovo
En octobre 2010, l’AAIP a accueilli une délégation de la mairie de Kumanovo, Macédoine, pour une mission d’évaluation des risques liés à l’introduction du gaz de ville dans cette ville de 100,000 habitants.
Objectif :
Évaluer les risques d’installation de gaz dans les bâtiments publics et futurs logements résidentiels pour assurer la sécurité.
Activités :
- Rencontre avec le Colonel Bolzinger, Directeur des Services Incendie et de Secours de la Drôme.
- Visite du Centre Opérationnel SDIS26 pour découvrir les protocoles de gestion d’urgence.
- Démonstration de sécurité gaz par GRDF.
Conclusion :
La mission a confirmé la nécessité d’une formation spécialisée pour les équipes de Kumanovo. Une première session de formation est prévue pour le premier semestre 2011, assurée par quatre formateurs de l’AAIP.
Remerciements aux partenaires et aux membres AAIP pour leur implication dans cette mission de sécurité en Macédoine.
Soutien aux Pompiers de Kumanovo
À la suite d’un été 2007 marqué par des feux de forêt dévastateurs en Macédoine, la commune de Kumanovo a sollicité une aide internationale pour renforcer sa protection civile. En réponse, deux experts d’AAIP ont mené en octobre 2007 une évaluation des besoins en matériel et formation.
Constats et Recommandations : Le rapport des experts a proposé d’équiper Kumanovo avec des véhicules adaptés aux feux de forêt, de renforcer les plans de secours et de formation pour les pompiers locaux, et d’améliorer l’information et les alertes auprès de la population.
Mission de Formation et Don d’Équipement (Mai 2008) : Dans le cadre de cette mission, l’AAIP a acquis un camion-citerne 4×4 pour les feux de forêt, restauré par des étudiants du lycée Claude Lehec de Saint-Hilaire-du-Harcouët. Le véhicule a ensuite été acheminé jusqu’à Kumanovo par une équipe de 13 membres de l’AAIP.
En route vers les Balkans, l’équipe a traversé l’Italie, la Slovénie, la Croatie et la Serbie, avec de multiples relais. Ils ont apporté divers équipements de formation, notamment des mannequins, du matériel de secourisme, et des équipements de désincarcération.
Formations et Remise des Clés : Sur place, l’équipe de l’AAIP a dispensé des formations aux pompiers locaux en secourisme, désincarcération, sauvetage et lutte contre les feux de forêt. La mission s’est achevée par une manœuvre publique avec les autorités macédoniennes, suivie le 20 mai de la remise officielle des clés du camion et des diplômes aux participants, en présence des médias et des partenaires locaux..
Népal
Mobilisation d’Aides Actions Internationales Pompiers pour le Népal
Le 25 avril 2015, le Népal a été secoué par un tremblement de terre d’une magnitude de 7,8, le plus puissant depuis près d’un siècle. Ce séisme, dont l’épicentre se situait à 80 km au nord-ouest de Katmandou, a dévasté le pays et causé des milliers de victimes. En réponse, Aides Actions Internationales Pompiers (AAIP) a immédiatement mobilisé ses équipes pour apporter un soutien d’urgence aux populations touchées.
Déploiement d’Équipes Médicales d’Urgence
Dès lundi, une première équipe légère de trois personnes a quitté la France pour rejoindre le Népal. Composée de Didier Bayon (chef de mission), Pierre Fouillant (médecin) et Charlene Tomasi (infirmière), cette équipe est la première à intervenir sur le terrain. Une seconde équipe, plus nombreuse et composée de médecins, infirmiers et secouristes, est partie plus tard dans la semaine pour renforcer les opérations sur place.
Grâce aux contacts établis avec l’association locale Partage et Soins, fondée par Véronique Chenat, une infirmière engagée basée à Saulces-sur-Rhône, les équipes d’AAIP ont pu être accueillies et dirigées rapidement vers les zones les plus affectées.
Une Réponse Coordonnée et des Premières Actions de Secours
En collaboration avec ses partenaires locaux, AAIP concentre ses efforts sur les soins aux blessés et la distribution d’eau potable, essentielle face aux infrastructures gravement endommagées par le séisme. Cette intervention rapide a été possible grâce à la solide expérience des partenaires mobilisés, tous habitués aux situations d’urgence.
Solidarité et Soutien de Nos Partenaires
AAIP tient à remercier l’ensemble de ses partenaires et les associations en France et au Népal qui, grâce à leur engagement, permettent de fournir des soins vitaux et de l’aide aux victimes de cette catastrophe. Grâce à ce réseau de solidarité, AAIP poursuit sa mission : secourir et soutenir les populations en détresse.
Turquie
Aide Actions Internationales Pompiers en Turquie : Mission Humanitaire Après le Séisme
Le lundi 6 février 2023, à 2h17 heure française, un séisme de magnitude 7,8 a frappé le sud-est de la Turquie, à la frontière syrienne. Ce tremblement de terre dévastateur a causé des destructions massives, faisant plus de 1900 victimes et provoquant un scénario de crise humanitaire immédiate. Face à l’ampleur de la catastrophe, l’association A.A.I.P (Aides Actions Internationales Pompiers) a réagi immédiatement pour venir en aide aux populations sinistrées.
Dans les 48 heures suivant le séisme, une équipe médicale d’urgence a été formée et envoyée sur place. Composée de 9 membres — 4 de l’A.A.I.P et 5 de Pompiers Missions Humanitaires (PMH) — l’équipe a été missionnée pour effectuer un bilan médical et fournir des soins d’urgence sur les sites les plus touchés par le séisme.
L’Intervention en Turquie : Une Coordination Internationale
L’objectif de cette mission était de mutualiser les ressources humaines et logistiques des deux ONG, A.A.I.P et PMH, afin de maximiser l’efficacité des secours. L’équipe est arrivée à Adana en Turquie le 9 février après un vol depuis Istanbul, puis elle a été transférée sur le site d’intervention à Antioche, dans la région d’Antaya, à 10h30.
Sur place, les missions étaient claires :
- Recherche de victimes sous les décombres, en particulier dans les zones les plus sévèrement affectées.
- Installation de campements d’urgence, comprenant des tentes médicales et des équipements nécessaires pour assurer les premiers soins.
Le bilan de la première journée a été frappant : après 6 heures de travail intensif, une victime âgée de 20 ans, ensevelie depuis cinq jours, a été extraite vivante des décombres. Cette opération a marqué un moment fort de la mission, démontrant l’importance de l’intervention rapide et des moyens mis en place.
Un Engagement Continu : Soins Médicaux et Recherche de Victimes
Du 9 au 12 février, l’équipe a continué de répondre aux besoins des populations touchées. Les secouristes ont mis en place une organisation rigoureuse, avec plusieurs équipes dédiées à :
- La recherche de victimes sous les décombres.
- L’ouverture d’un centre médical dans un parc public, où des réfugiés avaient trouvé refuge. Le nombre de consultations a été important, avec 64 consultations le 12 février et 42 consultations le 13 février.
Le travail était intense, avec des évacuations d’urgence et une gestion continue des soins. Le 11 février, une évacuation urgente a été réalisée suite à la menace d’une rupture de barrage, mettant en lumière l’évolution constante de la situation sur le terrain.
Difficultés et Décisions Stratégiques : Arrêt de la Mission
Au fur et à mesure de l’avancement de la mission, des difficultés ont surgi, notamment des problèmes de communication avec les autorités locales, rendant l’organisation de l’aide plus complexe. Le 13 février, après plusieurs évacuations et la désertion du camp par les réfugiés, l’équipe a pris la décision de mettre fin à l’intervention à cet emplacement. Le matériel a été laissé en sécurité, et la mission a été suspendue.
Le 14 février, l’équipe a décidé de rentrer en France. Le ministère de la Santé turc avait pris en charge la coordination de l’aide, et bien que l’envoi d’une nouvelle équipe ait été envisagé, les conditions logistiques n’ont pas permis de finaliser cette démarche.
Bilan de la Mission
Le bilan de cette intervention est globalement positif. L’équipe a effectué :
- 11 actions de recherche de victimes, dont une personne extraite vivante des décombres après 7 heures d’efforts.
- 132 personnes soignées, incluant des réfugiés et des acteurs humanitaires locaux.
- Soutien médical à une équipe USAR chinoise et à d’autres équipes internationales.
En dépit des défis rencontrés, la mission a permis de répondre efficacement aux besoins immédiats des populations affectées. L’intervention rapide, la gestion efficace des ressources et l’esprit de coopération entre les différentes ONG ont été des éléments clés du succès de cette opération.
Conclusion et Perspectives
La mission en Turquie, bien qu’ayant dû être suspendue prématurément, a montré l’importance de la solidarité internationale dans les moments de crise. L’A.A.I.P reste mobilisée et envisage d’envoyer de nouvelles équipes si nécessaire, pour répondre aux besoins de la population turque et syrienne, et poursuivre l’aide humanitaire dans cette région dévastée par le séisme.
Cette mission illustre l’engagement sans faille des équipes humanitaires qui, malgré les difficultés, se battent pour sauver des vies et apporter un soutien vital aux plus vulnérables.
Mission de Formation à Tekirdag
En octobre 2015, Aides Actions Internationales Pompiers (AAIP) a mené une mission de formation intensive à Tekirdag, en Turquie, malgré un contexte politique et sécuritaire difficile. La mission, dirigée par Philippe Rave, avec l’appui de Raphaël Vaudorne, Mélanie Sochon et Emmanuel Couillard, visait à renforcer les compétences des pompiers turcs en matière de sécurité incendie et de secours routier.
Premiers Contacts et Mise en Place de la Formation
L’équipe est arrivée à Istanbul le 10 octobre et, après un long trajet, a rejoint la caserne de Tekirdag, où elle a rencontré le chef des secours de la région, Emin Pehlivan, ainsi que le chef du centre de secours de la ville, Cengiz Çelik. Ensemble, ils ont défini un programme intensif pour la semaine, couvrant des aspects cruciaux comme les techniques d’incendie, le balisage des interventions et le secours routier. Les pompiers locaux, qui rencontrent de nombreux accidents en intervention, étaient particulièrement demandeurs de conseils pour améliorer la sécurité.
Enseignement du Secours Routier et du Calage de Véhicules
Dès le 12 octobre, la formation s’est concentrée sur les techniques de calage de véhicules et de désincarcération. Les pompiers locaux se sont montrés curieux et motivés, bien qu’un seul traducteur ait compliqué les échanges. L’équipe d’AAIP a démontré des techniques de balisage et de découpe qui ont immédiatement suscité l’intérêt des pompiers, soucieux d’intégrer ces pratiques à leur quotidien.
Formation Incendie et Pratiques de Sécurité en Intervention
La formation incendie a couvert des thèmes clés, comme les risques de flashover et les procédures de sécurité associées. L’équipe a innové en utilisant des équipements disponibles pour simuler des portes et tester les méthodes de franchissement en toute sécurité. Des exercices pratiques en bâtiment ont permis aux pompiers turcs de mettre en application les enseignements, sous la supervision attentive des formateurs.
Renforcement des Techniques et Conclusion de la Mission
Le dernier jour, les équipes ont poursuivi les exercices en conditions réelles. Les pompiers ont expérimenté l’utilisation d’échelles et de lances, tout en appliquant des techniques de balisage et de passage de porte. La formation a suscité un grand enthousiasme chez les responsables locaux, y compris Emin Pehlivan, qui ont exprimé leur volonté d’adopter des méthodes inspirées du modèle français et d’intégrer des pompiers volontaires.
Bilan et Perspectives
Cette mission en Turquie a non seulement permis de transmettre des compétences précieuses, mais a également renforcé les liens entre AAIP et les services de secours de Tekirdag. Forts de cette première collaboration, les responsables locaux ont évoqué la possibilité de futures formations, ainsi que la création d’une école de formation pour pompiers turcs.
Renforcement des Compétences des Pompiers Turcs
1. Introduction
Entre 2007 et 2009, une série de missions de formation a été organisée en Turquie pour améliorer les compétences des équipes turques dans la lutte contre les incendies de forêts, les feux urbains et les secours routiers. Ces missions ont été menées par des formateurs français, en collaboration avec des ingénieurs et pompiers turcs, pour renforcer la sécurité et l’efficacité des méthodes d’intervention dans diverses situations d’urgence.
2. Première Mission : Formation Feux de Forêts et Conduite Hors-Chemin (FDF et COD)
Objectif : Former les pompiers forestiers du ministère des forêts turques aux techniques de lutte contre les feux de forêts (FDF) et à la conduite hors chemin (COD), pour renforcer leur efficacité sur le terrain.
Participants : Ingénieurs forestiers turcs et formateurs français spécialisés dans les domaines FDF et COD.
Programme de la Formation :
Formation Feux de Forêts (FDF) : 3 jours de théorie couvrant les bases de la lutte contre les feux de forêts, suivis de simulations pratiques sur le terrain.
Formation Conduite Hors-Chemin (COD 1 et COD 2) :
– Une demi-journée de théorie consacrée aux principes de la conduite en terrain difficile.
– Exercices pratiques dans des conditions réelles, pour permettre aux stagiaires de maîtriser la conduite hors chemin et d’améliorer leur autonomie et leur réactivité en situation d’urgence.
Bilan : Malgré quelques difficultés initiales, les participants ont progressé de manière significative, en particulier dans la conduite sur terrains accidentés. Les formateurs ont constaté un réel engagement des stagiaires pour assimiler les techniques de sécurité et d’intervention enseignées.
3. Deuxième Mission : Formation pour les Pompiers Urbains d’Antalya (INC et TOPSR)
Objectif : Former les pompiers de la ville d’Antalya aux méthodes de lutte contre les incendies urbains et aux techniques de secours routier.
Programme de la Formation :
Formation Incendie Urbain (INC) :
Introduction aux pratiques locales en matière de lutte contre les incendies urbains, suivie de démonstrations des techniques françaises.
Présentation des techniques de contrôle des feux urbains et des feux de véhicules équipés de réservoirs GPL.
Formation Secours Routier (TOPSR) :
Techniques de désincarcération, adaptées aux accidents de véhicules divers.
Exercices pratiques, notamment pour l’extraction de victimes en situation complexe, comme des poids lourds renversés.
Simulations d’interventions pour évaluer et renforcer les protocoles de sécurité et la coordination des équipes.
Bilan : Les pompiers d’Antalya ont montré un fort intérêt pour les techniques françaises et un désir d’adapter ces méthodes dans leurs interventions. Les formateurs ont cependant souligné la nécessité d’une meilleure standardisation des mesures de sécurité, particulièrement en ce qui concerne la protection individuelle et collective.
4. Programme de Formation Cadres pour la Lutte contre les Feux de Forêts
Objectif : Renforcer la capacité des cadres à analyser rapidement une zone d’intervention et à coordonner les équipes et les ressources lors d’incidents de grande envergure.
Programme de la Formation :
Cours théorique et pratique (40 heures) : Sessions structurées pour enseigner aux cadres comment évaluer une situation, élaborer des stratégies efficaces et prendre des décisions rapides.
Travaux Dirigés (TD) : Exercices de mise en situation sur le terrain pour appliquer les théories apprises en classe.
Bilan : Les participants ont jugé la formation enrichissante, avec des apprentissages directement applicables à leur travail. Cependant, les formateurs ont noté le besoin de renforcer davantage les protocoles de sécurité pour une gestion encore plus rigoureuse des interventions.
5. Formations Spécifiques : Feux Urbains et Techniques de Sauvetage
Exercices Pratiques :
Feux de maisons : Utilisation de lances à eau et à mousse pour gérer les incendies d’habitations.
Sauvetage avec échelles : Exercices de gestion des incendies en hauteur, avec techniques de sauvetage par échelles.
Feux de véhicules et d’hydrocarbures : Techniques spécifiques pour faire face aux incendies de véhicules et d’hydrocarbures, avec un accent sur la sécurité.
Analyse Générale : Les pompiers d’Antalya disposent de solides bases théoriques, mais un manque de standardisation des pratiques a été constaté. Une uniformisation des méthodes pourrait améliorer leur efficacité, notamment en termes de sécurité et de coordination lors des interventions.
6. Conclusion et Perspectives
Appréciation Générale : Ces missions de formation ont été bien reçues par les participants, qui ont manifesté un fort intérêt pour les méthodes et les standards de sécurité partagés par les formateurs français.
Recommandations : Les formateurs ont suggéré un suivi plus poussé pour renforcer la sécurité des interventions. La standardisation des pratiques, particulièrement pour la protection individuelle et la gestion des équipes, reste un objectif prioritaire.
Projets Futurs : Un projet d’ouverture d’une école de formation inspirée du centre de Valabre est envisagé en Turquie. Cette école serait équipée de simulateurs et d’installations modernes pour permettre une formation complète et immersive des pompiers turcs, adaptée à leurs besoins et aux particularités du terrain.
Bénin
Formation et Partenariats Locaux
Du 8 au 23 novembre 2018, AAIP (Aides Actions Internationales Pompiers) a conduit une mission de formation au Bénin, en collaboration avec le Lieutenant-Colonel Gildas Dikpatimah N’DAH-SEKOU, Commandant du Groupement National de Sapeurs-Pompiers du Bénin (GNSP). Cette mission avait pour objectif de renforcer les capacités des sapeurs-pompiers et des forces de sécurité béninoises dans le domaine des secours aquatiques et de la gestion des situations d’urgence.
Objectifs de la mission
La mission comportait plusieurs volets de formation :
- Formation à la natation : 60 sapeurs-pompiers du GNSP.
- Formation à la conduite de bateau (COD 4) : 8 sapeurs-pompiers, 3 policiers, et 2 agents de l’Agence Nationale de la Protection Civile.
- Test de natation pour le personnel de la marine.
Détails de la mission
Avant de détailler le compte-rendu, nous tenons à exprimer notre gratitude à Madame Nissiba Inès Kerekou, Consule Générale du Bénin à Paris, pour son soutien constant tout au long de la préparation de cette mission.
Les formateurs
L’équipe de formateurs était composée de plusieurs experts en sécurité et sauvetage aquatique :
- Claude Lett, Président
- Alain Euksuzian, MNS
- Céline Garcia, MNS PLG
- Christian Segui, PLG3, Chef d’unité de plongée de la sécurité civile
- Christophe Guiguet, SAV
- David Maurin, SAV3, Chef d’unité
- Jean Marc Chesnet, Logisticien
- Bernard Cini, SAV
1. Apprentissage de la Natation
Les formations ont été dispensées sur deux sites :
- Piscine de l’Ecole Nationale des Armées à Porto Novo
- Piscine de l’hôtel Golden Tulip à Cotonou.
Au total, 60 sapeurs-pompiers ont suivi cette formation. Beaucoup d’entre eux n’avaient jamais appris à nager ou n’avaient même pas mis les pieds dans l’eau. La piscine du Golden Tulip, avec ses 23 mètres de long, offrait un cadre sécurisé pour l’apprentissage, puisque les nageurs avaient pied sur les trois quarts du bassin. En revanche, à Porto Novo, les conditions étaient plus difficiles, avec un bassin de 16 mètres où les élèves n’avaient pied que sur une zone restreinte.
Malgré quelques défis logistiques, notamment la présence de touristes et de résidents de l’hôtel souhaitant utiliser la piscine, la formation s’est déroulée dans de bonnes conditions. Les stagiaires ont montré une grande motivation, et 90% des participants ont réussi à parcourir des distances allant de 20 à 300 mètres, prouvant ainsi l’acquisition des bases essentielles de la natation.
2. Formation à la Conduite de Bateau (COD 4)
Cette formation s’est déroulée dans la lagune de Cotonou et a impliqué 12 pompiers du GIS (Groupement d’Intervention Subaquatique). L’objectif était de former les pompiers à la conduite d’embarcations de secours, un aspect crucial pour les interventions en milieu aquatique. Cette formation a été bien accueillie par les stagiaires, qui ont montré un réel désir d’acquérir de nouvelles compétences pratiques en matière de sauvetage aquatique.
3. Formation à l’Utilisation du Défibrillateur Semi-Automatique (DSA)
À la suite de la réception de huit ambulances neuves, le Commandant du GNSP a demandé la mise en place d’une formation spécifique à l’utilisation des défibrillateurs semi-automatiques (DSA). Cette formation a été conduite par Christian Segui pour 12 adjudants du GNSP. Les stagiaires ont montré un grand intérêt et une forte implication, prouvant l’importance de l’équipement en matière de gestion des arrêts cardiaques et des situations d’urgence.
4. Recyclage Défibrillateur pour le Personnel du Golden Tulip
En parallèle, un recyclage à l’utilisation des défibrillateurs a été réalisé pour le personnel de l’hôtel Golden Tulip, contribuant à leur préparation aux situations d’urgence.
Conclusion
Cette mission de formation a été un franc succès grâce à l’implication des formateurs et des stagiaires, ainsi qu’à l’enthousiasme et à la motivation des participants. L’équipe d’AAIP remercie le GNSP pour sa collaboration et son accueil, ainsi que la Consule Générale du Bénin à Paris pour son soutien. Ces formations ont permis d’améliorer les compétences des intervenants locaux et de renforcer la sécurité des populations béninoises face aux risques aquatiques et d’urgence.
Après la rencontre, en septembre 2010, entre Claude LETT et le colonel AMOUSSOU alors chef du groupement national des Sapeurs-Pompiers du Bénin, devenu depuis général, chef d’état-major des armées, la mission d’évaluation effectuée la même année et la volonté du colonel avaient fait ressortir l’absolue nécessité de former des plongeurs car la plus importante partie du Pays est bordée par l’Océan Atlantique.
Notre équipe d’évaluation composée de Didier BAYON et Raphaël PROVO avait alors proposé au Général AMOUSSOU de former des sauveteurs aquatiques parmi lesquels les plus « aptes » suivraient une formation de plongeurs.
L’idée a fait son chemin et AAIP a, depuis cette date, formé une vingtaine de sauveteurs aquatiques au cours de 4 stages encadrés par les sauveteurs aquatiques de l’association.
La sélection des candidats plongeurs avait été faite lors du dernier stage SAV en 2015 au cours duquel nous avions effectué des baptêmes de plongée pour les futurs stagiaires.
Entre temps un rapprochement s’est effectué entre la brigade de police fluviale de Cotonou et le groupement d’interventions subaquatiques qui effectuent ensemble les missions de secours sur la lagune. Il nous a donc été demandé d’inclure 4 policiers à la formation PLG.
Afin de donner aux policiers et aux pompiers le même niveau de formation, nous avons donc fait une 1ère semaine de sauvetage aquatique à laquelle ont participé 8 pompiers et 4 policiers encadrés par David MAURIN et Alain EUKSUZIAN.
Nous avions exceptionnellement intégré des cours théoriques portant sur les mathématiques et l’anatomie afin d’évaluer le niveau scolaire de chacun et s’assurer qu’ils soient en mesure de suivre l’enseignement basique lié aux lois physiques enseignées en formation plongée.
Afin de respecter les règles d’encadrement et ne disposant que de 2 formateurs, il était convenu en amont de ne garder que 8 stagiaires plongeurs sur les 12 participants au SAV. Il fut donc retenu sur les critères pratiques (PMT , apnées et sauvetage) et théoriques (QCM) 5 SP et 3 policiers.
Les 2 formateurs (Christian SEGUI et Raphaël PROVO) ont été présents dès la 1 ère semaine pour assurer l’enseignement théorique et le baptême de plongée des policiers (toujours dans le but de donner aux policiers le même niveau que les SP). Cette semaine n’a pas été de trop car nous avons eu de nombreux soucis de matériel. En effet, bien que l’ambassade de France ait fourni en 2014, dix équipements complets (PMT, détendeurs, bouteilles et gilets stabilisateurs) nous avons eu la mauvaise surprise de découvrir qu’il manquait le sanglage sur les bouteilles et que les tuyaux MP des détendeurs avaient été détériorés par les mauvaises conditions de stockage (forte chaleur).
Heureusement, grâce à l’effort de tous et notamment du commissaire, commandant l’unité spéciale de la brigade fluviale, ainsi que le prêt gracieux de 3 équipements complets par une société privée de pisciculture nous avons pu réunir le matériel nécessaire au bon déroulement de la formation.
Nous avons eu la certitude de pouvoir commencer le stage quelques heures seulement avant le début de celui-ci et après de multiples rebondissements.
Le stage a débuté selon le programme prévu (ci-joint) avec des stagiaires extrêmement motivés.
Les cours théoriques s’enchainant aux séances pratiques, la fatigue s’est rapidement ressentie mais la motivation est restée intacte, ce qui fut nécessaire dès que l’on a dû se confronter au milieu naturel. En effet, contrairement à ce que nous espérions, la visibilité du littoral Béninois est à peu près la même que celle que nous connaissons dans le Rhône ce qui a compliqué le déroulement du stage car nous ne pouvions plus travailler en palanquée avec 4 stagiaires mais en binôme obligeant l’encadrement à de nombreux « yoyo ».
Malgré tout cela nous avons pu travailler sur l’aisance et la stabilisation ainsi qu’une ébauche du sauvetage nous permettant de délivrer à tous les stagiaires, une attestation de réussite à l’issue d’un examen portant sur les disciplines et les cours vus durant la session.
Nous avons organisé un exercice grandeur nature avec pour thème la recherche d’un enfant disparu dans la baie de l’hôtel Eldorado. Cet exercice a démontré la discipline et la bonne mise en application des techniques de recherche que nous leur avions enseignées.
Un quart d’heure après le début de la manœuvre, la palanquée refaisait surface avec le mannequin devant les représentants de l’Ambassade de France, de l’Etat-major des Armées, du GNSP et des autorités de Police, qui ont fortement apprécié cet exercice.
Il est convenu avec les responsables du GNSP et de la police fluviale de procéder à un perfectionnement qui permettra à ces spécialistes d’acquérir une autonomie pour des plongées avec paliers, car compte tenu de la durée du stage, il ne nous était pas possible d’étudier les tables de plongée.
Ces plongeurs connaissent désormais les risques inhérents à la plongée ainsi que les règles de décompression mais ils plongeront uniquement dans la courbe de sécurité.
Comme d’habitude, cette formation s’est achevée avec une réception et les traditionnels discours des autorités autour d’une «Béninoise» la bière locale.
Pour les prochains stages, les autorités nous ont promis de faire remettre en service la fosse de plongeon (profonde de 5.50m) de la piscine olympique afin de travailler dans les meilleures conditions possibles.
Il nous reste à remercier le commandant du GIS Thomas KOUHENOU pour son accueil et pour sa participation active au bon déroulement du stage. Merci à Lazare KOUKOUI notre correspondant local qui nous a toujours aussi bien «guidés», merci à Emile notre chauffeur à qui nous avons dû réapprendre à conduire…. à droite !!
Formation au Bénin – Secours Aquatiques et Gestion Opérationnelle
Du 30 octobre au 6 novembre 2016, une équipe de formateurs d’Aides Actions Internationales Pompiers (AAIP) a mené des formations intensives en Gestion Opérationnelle et Commandement (GOC) et en Secours Aquatiques (SAV) au Bénin. Cette mission a eu lieu en collaboration avec le Groupement National des Sapeurs-Pompiers (GNSP) et le Groupement d’Intervention Subaquatique (GIS). Le stage avait pour objectif de renforcer les compétences des pompiers béninois dans des contextes variés de sauvetage et de commandement.
Organisation et Logistique de la Mission
Les membres de l’équipe pédagogique, dont Claude Lett, président de l’AAIP, et les formateurs Jean-Marc Chesnet, Didier Bayon, David Maurin, et Bernard Cini, se sont rendus sur place en deux groupes distincts, avec des itinéraires organisés via Royal Air Maroc et Air France. Malgré quelques incidents de voyage mineurs, les équipes ont pu rejoindre le Bénin sans retard significatif.
Formation en Gestion Opérationnelle et Commandement (GOC)
La formation GOC a réuni 31 stagiaires, répartis en deux niveaux : les sergents (BQ1) et les sergents-chefs (BQ2). Cette formation théorique et pratique s’est déroulée au centre du GNSP, avec des modules axés sur les rôles et responsabilités en intervention, le raisonnement tactique, et la coordination en situation d’urgence.
Points forts de la formation GOC :
- Organisation en sous-groupes : Les sessions pratiques en petits groupes ont permis d’optimiser l’apprentissage à travers des cas concrets.
- Évaluations théoriques et pratiques : Un questionnaire technique a servi à valider les acquis des stagiaires, clôturant les cours par des manœuvres sur le terrain.
- Feedback et perspectives d’amélioration : La formation a souligné l’importance d’introduire un niveau GOC 3 (équivalent de chef de groupe) pour combler un vide hiérarchique essentiel.
Formation en Secours Aquatiques (SAV)
La formation en Secours Aquatiques a été dispensée dans plusieurs sites de Cotonou, notamment la piscine municipale, la plage d’Erevan et le lac Nokoué. Les exercices couvraient diverses techniques de sauvetage, de nage en mer, et de sécurité en situation de danger aquatique.
Points clés de la formation SAV :
- Exercices variés et adaptation aux conditions : La formation a couvert des exercices en mer et en lac, incluant la pratique de l’apnée, les techniques de sauvetage d’urgence, et des manœuvres avec embarcation.
- Participation active et évaluation des stagiaires : Dix stagiaires ont reçu leur certification SAV sur les treize participants initiaux, et trois anciens stagiaires ont été élevés au rang de formateurs.
- Entraînement sous le regard des médias : Une équipe de télévision japonaise a filmé certaines sessions, soulignant l’impact international de cette initiative.
Rencontres et Perspectives d’Avenir
L’équipe de l’AAIP a profité de sa présence pour échanger avec des responsables du GNSP et de l’ambassade française au Bénin. Ces rencontres ont permis d’explorer des partenariats futurs et de définir de nouveaux objectifs, comme l’introduction de formations en eaux vives, le renforcement des compétences en sauvetage maritime, et la maintenance d’équipements.
Rencontre avec le Colonel Gildas Tikpatimah N’DAH-SEKOU : Un dialogue s’est engagé sur les futurs besoins en formation des pompiers béninois, dont la formation en secours aquatiques pour les pompiers du port autonome de Cotonou.
Conclusion et Bilan de la Mission
Cette mission a marqué une avancée significative pour le sauvetage aquatique au Bénin, démontrant l’importance des partenariats internationaux et du suivi dans la formation des équipes locales. Le GNSP, désormais bien équipé en formateurs et en matériel, est prêt à poursuivre des formations en autonomie, tout en continuant de bénéficier du soutien d’AAIP.
Projets futurs :
- Formation « Plongeur premier niveau » (PLG 0) pour le premier trimestre 2017.
- Développement des compétences en sauvetage en eaux vives.
- Suivi des formations en gestion opérationnelle et commandement.
Cette mission constitue un modèle de collaboration internationale pour la sécurité civile, mettant en lumière les bénéfices de l’échange de savoir-faire en faveur des interventions d’urgence au Bénin.
Évaluation des principaux besoins pour le secteur subaquatique
Contexte et Mission : En 2010, l’AAIP a mené une mission au Bénin pour évaluer les besoins du secteur subaquatique des sapeurs-pompiers. Cette mission visait à identifier les lacunes matérielles et les besoins en formation des pompiers béninois dans un environnement où les risques liés à l’eau sont très élevés. Cette rencontre fut le fruit d’une collaboration entre Claude LETT, président de l’AAIP, et le colonel Amousou, responsable du Groupement National des sapeurs-pompiers du Bénin.
Participants : Deux membres de l’AAIP, Didier Bayon (Vice-président) et Raphaël Provo (spécialiste en analyse des besoins aquatiques), se sont rendus à Cotonou, capitale économique du Bénin, du 1er au 7 novembre 2010. Leur mission comprenait :
- Une analyse de faisabilité financière pour une intervention de l’AAIP.
- Une évaluation des besoins spécifiques en formation subaquatique et en équipement.
Rencontre et Analyse : Dès leur arrivée, les représentants de l’AAIP ont été accueillis chaleureusement par Lazarre Koukoui, chef de centre de la caserne principale de Saint-Jean. Une réunion avec le lieutenant-colonel Ahodi, adjoint au directeur des pompiers, a permis de définir trois axes prioritaires :
- La mise à niveau des référents en secourisme et des conducteurs de pompes.
- L’amélioration des compétences en interventions subaquatiques.
- Les besoins en matériel adapté aux interventions.
Constat sur le Terrain : La région de Cotonou, bordée de lagunes, expose la population à des risques importants de noyades. Bien que le centre de Saint-Jean dispose de cinq équipements de plongée, ceux-ci sont insuffisants et le personnel manque de formation appropriée pour les utiliser efficacement. Les interventions sont souvent réalisées avec des équipements bricolés, ce qui limite l’efficacité des secours.
Conclusion et Perspectives : À l’issue de cette mission, un rapport détaillé a été remis à la direction des pompiers du Bénin. L’AAIP a pu observer le manque criant de matériel et de formation. Bien que la pauvreté soit palpable, les habitants font preuve de résilience. Une prochaine mission de l’AAIP, visant à fournir une aide concrète en formation et matériel, est envisagée, sous réserve de financement.
Indonésie
Mission Humanitaire en Indonésie : Intervention à Palu
Le jeudi 4 octobre, AAIP (Aides Actions Internationales Pompiers) et son partenaire Pompiers Missions Humanitaires ont envoyé une équipe médicale et de secouristes en Indonésie, suite au tremblement de terre et au tsunami dévastateurs frappant la région de Palu sur l’île de Sulawesi.
Le contexte
Le 28 septembre, un séisme suivi d’un tsunami a frappé la région de Sulawesi, avec Palu comme zone la plus durement touchée. L’urgence était de répondre aux besoins immédiats de la population, notamment en eau, nourriture et soins médicaux. AAIP et Pompiers Missions Humanitaires ont réagi rapidement, activant le processus de pré-alerte dès le 29 septembre.
L’organisation de la mission
Le 1er octobre, après l’appel à l’aide internationale lancé par le gouvernement indonésien, l’équipe a été constituée et a commencé les démarches pour partir. Le 2 octobre, l’aide internationale a été officiellement acceptée, permettant à l’équipe de préparer son matériel (160 kg de médicaments, unités de potabilisation) et de prendre un vol le 4 octobre.
Arrivée à Jakarta
L’équipe est arrivée à Jakarta le 5 octobre, où elle a pris contact avec d’autres ONG et les autorités indonésiennes. En fin de journée, l’Ambassade de France a informé l’équipe que le gouvernement indonésien ne souhaitait pas l’intervention d’ONG étrangères, en dehors des domaines déjà couverts par les ONG locales et les autorités nationales. Le gouvernement précisait toutefois qu’il y avait un besoin urgent en matière de potabilisation d’eau et de moyens aériens.
Nouvelle direction vers Balikpapan
Le 6 octobre, après des discussions avec le gouvernement indonésien, l’équipe a été dirigée vers Balikpapan, sur l’île de Bornéo, pour participer à un pont aérien et poursuivre la mission. Cependant, à leur arrivée, un représentant du ministère indonésien a formellement interdit toute intervention sur les zones sinistrées. Malgré la situation catastrophique, l’équipe a été autorisée à se rendre dans la région uniquement à des fins touristiques.
Retour en France
Face à cette interdiction, l’équipe a fait le choix de retourner à Jakarta le 7 octobre. Après avoir pris contact avec l’Ambassade et les partenaires, ils n’ont eu d’autres choix que de rapatrier leur matériel et leurs médicaments restés sur place. Le 8 octobre, l’équipe a organisé son retour en France, avec l’espoir de soutenir la population sinistrée par d’autres moyens.
Remerciements
Le 10 octobre 2018, après l’échec de la mission en Indonésie, l’équipe a exprimé sa gratitude malgré la frustration de n’avoir pas pu intervenir directement.
« Nous tenons à remercier tous ceux qui ont soutenu cette mission, même si elle n’a pas pu aller à son terme. Après nos interventions en 2005 à Banda Aceh et Nias, en 2010 à Jogjakarta et en 2009 à Padang, cette nouvelle déconvenue est difficile à accepter. Nous comprenons et respectons les décisions souveraines de l’Indonésie, mais cela reste un sentiment d’incompréhension et de frustration. »
Nous remercions chaleureusement nos partenaires locaux en Indonésie pour leur engagement sans faille, l’Ambassade de France pour son soutien logistique et administratif, ainsi que nos familles et employeurs qui ont permis une réponse rapide à la crise. Merci également aux compagnies aériennes et à tous les soutiens qui ont facilité notre mission. Un grand merci pour vos encouragements et messages, qui ont été une réelle source de réconfort.
« Nous ne perdons jamais, soit nous gagnons, soit nous apprenons. » – Nelson Mandela.
Chef de mission : Mickaël Richomme (AAIP et PMH)
Séisme : Mission d’urgence à Padang
Le 30 septembre 2009, à 17h16 heure locale, un puissant tremblement de terre de magnitude 7,9 frappe la région de Padang, sur l’île de Sumatra. La secousse dévastatrice frappe en plein après-midi, détruisant des centaines de maisons en quelques secondes et causant d’importants glissements de terrain. La population locale, vivant majoritairement dans des constructions vulnérables aux séismes, se retrouve en grande difficulté, et le bilan est lourd : 665 morts, 4 000 blessés et 651 personnes portées disparues.
La ville de Padang, située sur la célèbre « ceinture de feu » du Pacifique, est l’une des zones sismiques les plus actives du monde. Le séisme du 30 septembre s’est produit le long de la même faille responsable du tragique tsunami de 2004, qui avait fait plus de 230 000 victimes dans toute la région. Le lendemain, le 1er octobre, une réplique de magnitude 6,8 secoue la région de Jambi, accentuant les destructions.
Face à cette situation d’urgence, l’association Aides Actions Internationales Pompiers (AAIP) se mobilise rapidement pour organiser une mission d’assistance.
Déploiement de l’équipe d’urgence
Le 4 octobre, une équipe de secours AAIP composée de six membres décolle de Lyon. Elle est dirigée par Jérôme Savet, secondé par un médecin, une infirmière et plusieurs logisticiens, dont Christophe Iskenderian, familier de l’Indonésie.
Arrivée à Padang le 6 octobre, l’équipe commence par une reconnaissance sur le terrain. Elle établit des contacts avec les ONG déjà présentes et décide d’intervenir au nord de Padang, où l’aide se fait encore attendre. Le choix se porte sur le secteur du lac Maninjau, dans le canton d’Agam, une zone rurale gravement touchée par des glissements de terrain.
Premiers constats : une région isolée et dévastée
Sur place, l’équipe découvre une population éprouvée par des pertes humaines et des destructions massives : plusieurs villages sont engloutis sous les coulées de boue, et des centaines de familles se retrouvent sans abri. Les infrastructures essentielles, comme les routes, l’électricité, et les hôpitaux, sont gravement endommagées.
L’équipe installe un dispensaire pour répondre aux besoins urgents de soins médicaux. La première soirée d’intervention permet de constater que la phase de recherche des survivants est terminée, la nature des bâtiments ne laissant pas d’espaces de survie. Cependant, les survivants nécessitent des soins de base et un soutien médical rapide.
Mise en place d’un dispensaire mobile
Dans les camps où se réfugient les survivants, l’équipe s’emploie à installer un centre de soins de campagne, répondant aux besoins de santé courants et aux urgences. Chaque jour, le dispensaire traite entre 50 et 100 patients. Les pathologies sont variées : blessures infectées, troubles respiratoires, fièvre, diarrhée, et même des cas de malnutrition.
Le personnel médical fournit aussi des conseils en hygiène et organise des ateliers pour rassurer et informer la population. Malgré les moyens limités, l’équipe apporte une assistance précieuse aux habitants, majoritairement isolés.
Évaluation des besoins et défis logistiques
En parcourant les villages autour du lac, l’équipe constate que peu d’autres ONG sont intervenues dans cette région. La population souffre du manque d’eau potable, et les cas de diarrhée et d’allergies se multiplient. Pour pallier ce manque, l’équipe AAIP contacte une ONG spécialisée pour installer une unité de potabilisation d’eau.
Les conditions de déplacement sont difficiles : les routes dévastées par les glissements de terrain ralentissent les interventions. Cependant, l’équipe réussit à se rendre dans les zones les plus reculées en louant des véhicules locaux et en collaborant avec les autorités.
Bilan humain et médical
En une semaine, près de 500 consultations médicales et soins infirmiers sont effectués. L’équipe s’occupe de cas variés, allant des blessures superficielles aux pathologies chroniques exacerbées par les conditions de vie précaires. Elle traite également des pathologies post-traumatiques, apportant un réconfort essentiel à des familles ayant tout perdu.
À la fin de la mission, des médicaments et du matériel médical sont laissés aux responsables locaux pour garantir une continuité des soins. L’équipe constate que l’aide internationale commence à affluer, les premiers groupes électrogènes et tentes arrivant enfin sur les lieux.
Analyse et perspectives
Cette mission met en lumière la nécessité de structurer les interventions d’urgence pour les zones à risques sismiques comme Sumatra. Les membres de l’équipe soulignent l’importance des partenariats locaux, qui ont facilité leur travail d’évaluation et d’intervention. Ils recommandent également de mieux anticiper les besoins matériels pour les futures interventions d’urgence, dans une région où l’activité sismique restera élevée.
Avec détermination, l’équipe AAIP a su fournir un soutien médical et logistique aux communautés les plus isolées, face aux conséquences d’une catastrophe dévastatrice.
Laos
Étude de Faisabilité pour une Mission de Formation aux Secours Routiers au Laos – Février 2012
L’association Aides Actions Internationales Pompiers (AAIP) a récemment répondu à une demande de l’Amitié Coopération Franco-Laotienne (ACFL), organisation active depuis plus de 15 ans au Laos, pour évaluer la possibilité de futures missions de formation dans le domaine des secours routiers et de la prise en charge des victimes d’accidents de la route.
Objectifs de la Mission
La mission visait principalement à étudier la faisabilité et les besoins spécifiques en matière de formation en secours routiers dans le contexte laotien.
Déroulement de la Mission
L’équipe a d’abord visité l’une des trois casernes de pompiers de la capitale, Vientiane. Le commandant, intéressé par l’initiative, a encouragé AAIP à soumettre une proposition de programme de formation destinée au ministère compétent. La visite du centre de secours a révélé un parc de véhicules assez récent mais sous-utilisé, avec environ 25 sorties par an, principalement pour des interventions en cas d’incendie et des événements officiels. Les effectifs incluent 50 pompiers, organisés en équipes de 12 fonctionnant par rotation de 24 heures, mais avec peu d’entraînement pratique.
L’équipe avait également un rendez-vous officiel avec le vice-ministre de la Santé, le professeur Som Ock, annulé en dernière minute. Elle a cependant pu rencontrer le directeur de cabinet, le Docteur Nao Boutta, qui a montré un vif intérêt pour le projet de renforcement des secours routiers.
Évaluation des Partenaires Locaux
Les visites ont permis d’observer les ressources et les acteurs locaux impliqués :
- Pompiers : Présence de casernes à Vientiane, mais leur rôle est limité aux incendies, sans fonction de secours routier.
- Police : Présente sur les lieux d’accidents, mais leur rôle en matière de secours routier est flou.
- Croix-Rouge : La Croix-Rouge française et laotienne, en partenariat avec Handicap International Belgique, forme la population locale aux premiers secours. Une ambulance a été récemment acquise par la Croix-Rouge laotienne, mais le manque de formation restreint ses capacités.
- Hôpital Principal de Vientiane : Dispose de deux ambulances principalement affectées aux transferts médicaux plutôt qu’à des interventions d’urgence sur la voie publique.
Conclusion et Perspectives
L’évaluation a souligné l’absence de structure spécifique pour les interventions sur les accidents de la route, malgré la volonté de l’État laotien d’améliorer la sécurité civile et de reconnaître la sécurité routière comme une priorité nationale. Il est estimé qu’un financement de l’ordre de 100 000 euros pourrait permettre de structurer un service de secours routier efficace dans la capitale, Vientiane. Cependant, les incertitudes sur la faisabilité et la pérennité de ce projet nécessitent des discussions approfondies et un suivi des réponses des acteurs concernés.
Ce rapport conclut que le besoin de formation et d’une meilleure coordination des acteurs locaux est manifeste, et propose des orientations pour l’organisation d’une éventuelle mission de formation.
Madagascar
Renforcement de la Sécurité Incendie à Mananjary
Mananjary, située en bordure de l’océan Indien, est une commune de Madagascar confrontée régulièrement à des risques naturels comme les inondations et les cyclones. Depuis plusieurs années, l’association RAZANAMANGA y collabore avec la communauté locale pour renforcer les infrastructures de sécurité. En 2015, AAIP a décidé de contribuer à cet effort en faisant don d’un camion incendie 4×4, acheminé par porte-conteneurs jusqu’à Madagascar.
Objectif de la Mission
Pour accompagner l’arrivée de ce camion incendie, deux membres de notre équipe se rendront sur place en début d’année 2015 afin de former les pompiers de Mananjary. Cette mission de formation se concentrera sur la prise en main du véhicule ainsi que sur l’acquisition de nouvelles compétences en matière de lutte incendie et de techniques de sauvetage. Ces compétences seront particulièrement précieuses pour la commune, qui subit régulièrement des intempéries menaçant la sécurité des habitants et de leurs biens.
Le Projet « Réseau Alerte »
Après un parcours de 1000 km le long des routes de la côte est de Madagascar, le camion incendie a finalement rejoint sa nouvelle caserne à Mananjary. Ce véhicule représente bien plus qu’un simple équipement : il est le premier élément d’un projet plus large, le « Réseau Alerte ». Ce programme vise à renforcer la capacité de réponse de la commune face aux situations d’urgence, notamment lors des fréquentes inondations et passages de cyclones dans la région.
Grâce à cette initiative, la population de Mananjary bénéficiera d’une meilleure préparation et d’outils adaptés pour faire face aux catastrophes naturelles, améliorant ainsi la résilience de cette communauté.
Nous sommes reconnaissants envers nos partenaires et donateurs qui nous permettent de poursuivre notre mission d’assistance et de formation à travers le monde.
Philippines
Intervention d’Urgence aux Philippines suite au Typhon Haiyan
Le super typhon Haiyan, classé catégorie 5, a ravagé l’Asie du Sud-Est, provoquant des destructions massives et des pertes humaines sans précédent. Le bilan provisoire de novembre 2013 fait état de milliers de décès, de disparus, et de populations privées de nourriture, d’eau potable et d’abris aux Philippines, notamment dans les zones fortement touchées comme l’île de Leyte.
Face à cette crise humanitaire, la cellule de crise d’AAIP a pris l’initiative de déployer une équipe d’urgence, composée d’un médecin, de trois infirmiers, de six secouristes et d’un drone pour mener des premières reconnaissances en survolant les zones les plus touchées. En collaboration avec l’ambassade des Philippines à Paris, notre équipe s’est engagée à apporter une aide médicale immédiate aux populations sinistrées.
Journal de Mission de Jérôme – 21 Novembre
Nous sommes arrivés à Cebu après une heure de vol depuis Manille. La situation sur place impose désormais de prendre des vols commerciaux vers les zones sinistrées, l’armée n’assurant plus les acheminements prioritaires. Nous avons eu des difficultés avec les frais de surcharge bagages, une partie de notre matériel étant arrivée par cargo grâce au soutien de Virlanie qui nous a permis de transporter 270 kg gratuitement.
Nous avons rapidement pris contact avec l’association « Save Malapascua » et décidé d’envoyer une équipe de reconnaissance composée des médecins, des infirmiers et de deux pompiers sur l’île de Malapascua. Le transport par bateau s’est révélé long (sept heures) mais nécessaire pour atteindre cette zone isolée.
L’équipe restante, dont je fais partie avec Jean-Marc et Benjamin, se charge de récupérer le matériel manquant à Cebu. En parallèle, nous avons établi des contacts avec Électriciens sans Frontières, qui évaluent les besoins en électricité et en eau potable. Toutefois, aucun camp de réfugiés n’étant établi, ils ne prévoient pas d’intervention matérielle directe pour le moment.
Plan de Relevé de l’Équipe
La première équipe de relève, comprenant des membres d’AAIP, PHN, et PICA, a quitté Paris ce matin en direction des Philippines. Cette relève est composée de Natacha Caro, Christophe Le Meil, Jean-Pierre Eudet, Patrick Étienne et Guillaume Coue, et elle sera rejointe par une seconde équipe le 28 novembre.
Seconde équipe de relève :
- Yannis Zeidler
- Guillaume Anglada
- Emmanuel Barde
- Tiphaine Coupel, Infirmière
- Nadia Georges, Médecin
Ces équipes permettront de prolonger notre présence sur place et d’assurer le suivi des actions entreprises.
Contexte du Typhon Haiyan (Yolanda)
Le typhon Haiyan est reconnu comme l’un des plus violents jamais enregistrés dans la région, ayant balayé les Philippines, le Vietnam, le Laos et la Chine, avec des vents allant jusqu’à 315 km/h. Cette catastrophe naturelle, sans précédent dans son intensité, a nécessité une mobilisation rapide et des efforts internationaux considérables pour soutenir les victimes. À la date du 14 janvier, le bilan s’élève à plus de 6 200 morts, 28 626 blessés et 1 785 disparus.
Nous tenons à remercier nos partenaires et donateurs qui rendent possible cette mission, essentielle pour la survie et le rétablissement des populations affectées par ce désastre humanitaire.
Roumanie
AAIP et PHN: Acheminement de véhicules d’urgence en Roumanie
Du 20 au 27 août 2011, les équipes d’Aides Actions Internationales Pompiers (AAIP) et Pompiers Humanitaires de Normandie (PHN) ont mené une mission en Roumanie, dans la ville de Iași.
Objectif de la mission : Acheminer deux véhicules pour soutenir les services d’urgence locaux :
- Un fourgon incendie : Cédé par la société COGEMA, il viendra compléter le parc matériel des pompiers de Iași.
- Une ambulance : Cédée par le SDIS 26, elle sera utilisée pour le transport des malades de l’hôpital local.
Cette mission vise à améliorer les capacités des services d’urgence à Iaşi, avec un matériel moderne et fonctionnel, afin d’aider à la prise en charge rapide et efficace des sinistrés.
Formation et Don de Matériel à Halmeu
En avril 2008, l’AAIP a réalisé une mission de formation à Halmeu, en Roumanie, en partenariat avec la ville de Saint-Marcel-lès-Valence et son comité de jumelage. Cette mission a couvert le secourisme, l’hygiène médicale et l’intervention en milieu périlleux (IMP).
L’équipe a acheminé deux véhicules d’incendie :
- Un FTP (Fourgon Pompe Tonne), cédé par AREVA Tricastin
- Un VSAB (Véhicule de Secours aux Asphyxiés et Blessés), du SDIS 26
Sous la direction de Philippe, chef de mission, et avec le soutien de Marc, retraité, les mécaniciens Patrick, Thibault, Rémi et Yannick ont préparé les véhicules, tandis que Dominique, maire de Saint-Marcel-lès-Valence, s’est chargé des cartes grises.
Les formations ont été dispensées par des spécialistes : Julien pour le sauvetage avec LSPCC, Stéphane pour les manœuvres incendie, et Cathy pour le secourisme avec les MNPS. La mission s’est conclue par une remise de diplômes en présence des autorités locales, suivie d’un moment convivial.