Interventions

Haïti

Cette opération est le fruit du travail d’un collectif d’associations AAIP PICA PHN PMH

L’ouragan Matthew, le plus violent à frapper les Caraïbes depuis près de dix ans, laisse derrière lui Haïti dévasté, particulièrement la région de Grand’Anse, qui était considérée comme fournissant la majeure partie alimentaire du pays. Les autorités haïtiennes craignent en plus d’une recrudescence de l’épidémie de choléra, une vaste famine. Les équipes d’AAIP et de nos partenaires déploient l’aide d’urgence à la population, mais les conditions sont difficiles et des fonds supplémentaires sont nécessaires.

Notre action se présente avec deux axes de travail :

  •  La santé ; sur site choisi, mise en place d’un partenariat avec les ONG comme Médecin du Monde. Nous développons une structure médicale mobile dans l’ensemble de la région de Jérémie, Dame Marie, Jérémie, les Abricots. À ce jour encore plusieurs centaines de personnes n’ont toujours pas accès aux soins. Nos équipes découvrent chaque jour des blessés et particulièrement des enfants dont leur avenir est incertain.
  •  L’accès à l’eau potable par la gestion de deux unités de potabilisation avec un roulement permettant de faire un peu de stock dans les villages isolés. Ces unités seront laissées sur place après notre retour. Une journée sera consacrée au choix et à la formation d’une équipe de gestion haïtienne.

 

 

 

 

 

 

 

 

Après deux ans d’efforts le dispensaire de Jacmel a ouvert ses portes à 8 heures ce matin, 14 h heure française. L’activité est relativement importante après 3 h de fonctionnement 30 personnes avaient reçues des soins.

C’est une belle réalisation de la part du collectif.

Nous remercions l’ensemble des bailleurs de fonds qui nous ont fait confiance.

Merci

BILAN VISITE JACMEL DU 02 AU 06 FEVRIER 2012

La mission a été effectuée par Claude Lett, président d’Aides Actions Internationales Pompiers  accompagné d’Eric JOUAN  médecin référent d’AAIP.

La mission avait pour but principal :

L   Le dépôt d’une demande de financement auprès de l’ambassade de France pour l’année 2012, concernant la partie formation du projet.

Et en but complémentaire :

S’assurer de l’état des travaux du dispensaire et planifier l’ouverture.

Arrivés à Port au Prince vers 17 h 30 le jeudi 2 nous effectuons comme d’habitude  un court passage à l’auberge de la Fraternité  (en fonction des liens que nous avons avec la Fondation Mérieux) et nous nous rendons ensuite à l’hôtel  pour la nuit.

Vendredi 3, tôt le matin, nous avons déposé à l’ambassade de France notre dossier de formation pour l’année 2012 accompagné d’une demande de financement de 45 000€. Ensuite départ vers 11 h à JACMEL.

Dans l’après midi, nous avons pu rencontrer longuement le Docteur DELOUCHES représentant le ministère de la santé haïtienne dans la région du Sud Est. Nous lui avons confirmé nos propositions concernant le personnel médical pour le dispensaire, à savoir : Nous nous engagerions à rembourser les frais financiers des personnels médicaux pendant une année et ces personnels médicaux pourraient être directement recrutés par le MSPP et être ainsi pérennises lors de la cession du dispensaire.  Il a compris notre démarche, et s’est engagé à nous donner une réponse rapidement. Il a également été ravi de sa visite sur le chantier.

 

En soirée arrivée de François et Jean-Pierre Couderc de Kayiti, nos partenaires dans la construction qui sont également sur JACMEL et qui vont nous faire visiter les différents bâtiments réalisés.

Le samedi matin nous avons eu le plaisir d’accueillir sur le site du dispensaire M. et Mme MERIEUX ainsi que M. Benoit MERIBEL directeur de la fondation Mérieux et également président bénévole d’Action Contre la Faim.  Nous les avons ensuite accompagnés pour leur visite à l’hôpital St Michel, ainsi que pour les visites des maisons de Kayiti construites par CROSE également constructeur du dispensaire.

Dimanche, retour sur Port au Prince à l’auberge de la Fraternité  qui vit depuis la veille un grand drame. En effet, une famille dont tous les enfants sont scolarisés à la Fraternité a perdu sa maison suite à un incendie et plusieurs enfants ont subi de graves brulures et particulièrement Roodlyne une petite fille de 8 ans.  Devant la gravité de ses blessures, elle a été transportée de suite dans un hôpital privé. Afin de la soigner, cet hôpital a demandé une somme de 800 € de suite sans présumer de la suite des soins. Devant la gravité de son état et le coût des soins Marie Catherine, la responsable de la Fraternité a réussi à la faire transférer vers un hôpital associatif gratuit.  Elle souhaite qu’Eric JOUAN se rende en visite auprès d’elle. Nous accédons à sa requête et à l’hôpital, Eric trouve une enfant  brulée à plus de 25 % dans un état grave nécessitant des soins plus appropriés dans une structure spécialisée vers Pointe à Pitre ou Miami.

Il s’en suit des heures de tractations financières entre Air France et les divers hôpitaux pouvant accueillir cet enfant. Finalement l’opération est conclue grâce à la générosité de Madame Mérieux qui a pris personnellement en charge la totalité des frais de transport vers le centre des grands brulés de Pointe à Pitre. Nous la remercions.

Pour la suite du projet à JACMEL nous attendons dans les jours qui viennent l’intervention d’ESF pour la partie électricité et eau potable, la réponse du Docteur DELOUCHES, la réponse de l’ambassade de France et prévoyons une ouverture du dispensaire courant mai 2012.

Claude Lett

Démosthene Widline 9 ans,a donc été gravement brulée dans l’incendie accidentel de sa maison . sur une surface corporelle de 30% environ, au 2eme et 3eme degré, avec brulure circulaire du membre supérieur gauche et brulure de la main gauche..brulure de l’hémiface gauche avec brulure péri orificielle narinaire gauche suite a probable inhalation de fumées.

Grace a la ténacité de Marie Catherine et l’aide financière de Mme Mérieux, nous avons pu organiser son transfert de Port au Prince sur le CHU Guadeloupe ou elle a été prise en charge par le service des grands brulés.

Depuis elle va bien mieux, mange et se déplace ..elle est en attente de greffe pour le bas du dos ( 3eme degré), elle a subi des interventions de débridement de sa circulaire du membre sup et a été opérée de sa main gauche dont l’avenir fonctionnel semblait compromis.

Sa prise en charge financière devrait etre assurée par l’Aide Médicale d’Etat.

J’attends les compte rendus médicaux..Son hospitalisation devait durer au moins 1 mois et demi.

Eric

 

Le dispensaire est lancé.

RAPPEL DES PHASES :

Du 26.01.2011  au 07.02.2011
Repérage terrains, choix du terrain constructible dans le quartier de la Saline.

Du 03.04.2011 au 13.04.2011 :
Signature de l’acte d’achat chez maitre HOCHE Notaire à JACMEL.

Avril et mai :            Préparation des structures et plans.

Juin :                       Dépôt d’une demande  officielle d’un permis de construire un dispensaire en mairie de JACMEL.

19 Juillet 2011 :       Acceptation du permis de construire signé par le maire de JACMEL.

20 Juillet 2011 :       Les travaux  ont commencé.

Ce projet mené  par AAIP, PHN, PICA avec les soutiens de ses partenaires : Association des Maires de la Drôme, Fondation Mérieux, Association KAYITI, PATRIARCHE&CO , ESF est particulièrement demandé et appuyé par l’ensemble de la population durement touchée par le séisme du 12 janvier 2010.

Notre  prochain challenge après la construction sera la mise en œuvre du fonctionnement de ce dispensaire en assurant la formation et le paiement des personnels de santé haïtiens pendant un an.

Je vous en reparlerai en septembre.

BILAN MISSION A JACMEL DU 3 AVRIL AU 12 AVRIL 2011.

La mission a été effectuée par Claude Lett, président d’Aides Actions Internationales Pompiers accompagné par Nadia Georges médecin de Pompier International des Côtes d’Armor. A noter que Nadia a financé son billet d’avion.

Ce binôme représentait également l’association des Pompiers Humanitaires de Normandie, partie prenante dans le projet de construction d’un dispensaire sur la commune de Jacmel.

La mission avait pour but principal :

Le lancement de la construction du dispensaire,

Et en but complémentaire :

Assurer des consultations médicales dans des orphelinats de Jacmel et de Port-au-Prince.

I. LE DISPENSAIRE

Signature de l’acte de vente du terrain :

 La signature de l’acte définitif de vente du terrain de 876 m² situé dans le quartier des Salines a été effectuée en présence du clerc de notaire, du vendeur et de son mandataire et des représentants des deux associations. Elle a abouti à la remise d’un certificat d’arpentage, faisant office d’acte de propriété et permettant le début des travaux, sous réserve de la remise au notaire d’un certificat de « contre-arpentage » à charge de l’acheteur, permettant à son tour l’enregistrement officiel des documents à la chambre des notaires.

 Les démarches de « contre-arpentage » ont depuis le 15 avril 2011 été effectuées par le délégué des trois associations sur place (Maxito) et par le clerc de notaire.

 Il a été décidé de clôturer le terrain dès que possible.

 La parcelle a été acquise pour la somme de 12630.01 euros, auquel s’ajoutent les frais de notaire et taxes d’un montant de 2476.80 euros.

Construction du dispensaire :

Nous avons rencontré deux firmes :

La première l’association CROSE qui travaille avec les jeunes haïtiens, dans le but de leur donner un avenir,

La seconde est une firme de construction de boss « artisan » privé.

Claude demande à CROSE de nous fournir des explications sur leur devis initial d’une valeur de 56000 € soit 2 800 000 gourdes. L’explication est un peu évasive de la part de l’ingénieur et du responsable de CROSE, Claude précise que nous ne sommes pas là pour voler les haïtiens, mais pas là non plus pour se faire plumer comme des dindons.

Rencontre avec Raphaël Oxygène JEAN-BAPTISTE qui est Ingénieur Civil Directeur Technique D’AGHETIP firme de boss sur Jacmel et Port au Prince, après une visite sur le terrain et présentation du plan celui-ci nous demande deux jours pour nous transmettre un devis.

Béton armé $ us 1000 / m2. Béton armé et toiture en tôles $ us 800. Béton et bois (Mixte)

$ Us 600 / m2, pour mémoire le bâtiment fait environ 90 m2.

Nous récupérons François Couder de l’association Kayiti et Michel Rivoire de la fondation Mérieux à l’aéroport de Jacmel, avec qui nous sommes en contact depuis quelques mois, le mardi vers 14 h 15, nous allons directement voir deux maisons en ossatures bois montées par une fondation norvégienne, dont nous avons fait la connaissance en février.

Ensuite direction de CROSE avec eux. Kayiti est partenaire de cette structure, la présence de Michel et François détend complètement l’atmosphère, une présentation du projet non encore définitif avec de nouveaux plans du cabinet d’architecte Patriarche & CO est faite par Michel. CROSE attend le chiffrage effectué par Michel à Port au Prince et le retour de François dans la semaine sur Jacmel pour nous donner un devis définitif.

Esquisse du projet :

Bâtiment en trois branches

a) Enfants

b) Adultes

c) Techniques et Repos

Nous nous rendons sur le terrain de la Saline, Michel le parcourt de long en large pour définir le meilleur emplacement pour notre future structure. La fin de la journée est consacrée à des discussions très intéressantes sur les projets de la fondation Mérieux en Haïti.

Rencontre avec le premier adjoint de la mairie de JACMEL

Rencontre informelle, celui-ci admet que notre choix de la Saline est judicieux mais il pense que la situation sanitaire de l’arrière pays est catastrophique. Si nous le pouvons il souhaiterait que nous puissions dans les années futures faire l’installation d’un centre de soins primaires ailleurs que dans l’agglomération de Jacmel.

Le permis de construire devrait être déposé à la Mairie de Jacmel très rapidement par Maxito. Le premier adjoint s’est engagé pour nous aider.

Rencontre avec les intervenants médicaux de JACMEL 

Le docteur Gaspard est généraliste à JACMEL. Après un tour d’horizon sur la situation sanitaire de Jacmel, il nous assure de son soutien dans la mise en place du projet. Pendant notre présence il y a 4 ou 5 personnes qui attendent pour une consultation. Le coût de celle-ci est de 250 gourdes sans les médicaments. (250 gourdes = 5€).

Rendez vous avec les médecins hospitaliers de l’hôpital Saint Michel. Le lieu de discussions est une salle de consultations, un vieux drap « blanc » sépare la salle en deux, la peinture date des années 70 les murs sont encore lézardés. Les docteurs David, Bertrand et Garda participent à ce rendez vous, tous trois ont effectué leurs études à Cuba et aimeraient voir

évoluer le système haïtien vers le système cubain, à savoir des dispensaires de soins primaires et un hôpital de référence, comme pourrait être l’hôpital Saint Michel mais qui aujourd’hui ne joue pas ce rôle. Coût de la consultation 25 gourdes avec les médicaments. Ils souhaitent que notre projet arrive rapidement à son terme et soulage le service d’urgence de l’hôpital.

Les médecins hospitaliers de Jacmel ont également fait part d’une demande de formation en gestes d’urgence. Le Docteur Garda devrait se charger de rédiger un petit document précisant le contenu de la demande. Les médicaments excédentaires lui ont été remis à l’issue de notre séjour.

Il est acquis en accord avec les médecins locaux de faire payer à titre symbolique la somme modique de 25 gourdes (0.5€) pour une consultation et la remise de médicaments au dispensaire. Il s’agit en effet de ne pas déséquilibrer le système en créant une surenchère à la demande de soins et de lutter contre la revente de médicaments au marché noir.

Nota : Confirmation que MSF Espagne a quitté l’hôpital Saint Michel le 15 février.

Visite du dispensaire tchèque : Rencontre avec la nouvelle directrice du dispensaire elle est d’origine slovène avec des médecins hongrois dans une structure Tchèque. Elle nous confirme que le transfert des médicaments est très compliqué, il faut s’adresser à l’OMS à Port au Prince et le coût se situe entre 600 et 1000 USD par mois.

II. Consultations dans des orphelinats :

Suite au séisme, de nombreux enfants ont été regroupés dans des orphelinats, avec ou sans agrément des autorités locales. Il s’agit d’enfants véritablement orphelins ou abandonnés par leurs parents pour des raisons « économiques ». Les conditions de salubrité varient à l’ extrême d’une structure à l’autre, en fonction des aides recueillies par le « gestionnaire » local.

A noter que le gouvernement haïtien, plus ou moins absent depuis un an en raison de la conjoncture politique et du retard des élections présidentielles, ne fournit aucune aide, qu’elle soit d’ordre financière ou alimentaire.

Orphelinat de Marie-Catherine, Auberge de la Fraternité Port-au-Prince

La structure, tenue par une Française, subventionnée par une association française, regroupe 21 enfants en attente d’une adoption et accueille plus de 200 enfants à la journée (scolarité et repas du midi).

Les conditions de vie des enfants adoptables sont bonnes en regard de la conjoncture locale (nourriture et vêtements en suffisance, bonnes conditions d’hygiène, literie individuelle, plusieurs « Nounous  » et une infirmière).

Quelques consultations médicales ont été effectuées sur place, la faible ressource en médecins européens et la disparité de compétences des médecins locaux à Port-au-Prince rendant parfois les prises en charge « difficiles ».

Marie-Catherine nous propose pour l’avenir d’effectuer les transferts aéroport/orphelinat, de loger et nourrir nos équipes qui seront en transit obligatoire à Port au Prince avant de se rendre à JACMEL ainsi que pour les retours en France.

Cette proposition est retenue et dans le cadre de ce nouveau partenariat, nous lui proposons des consultations gratuites par le médecin de l’équipe, des avis médicaux par internet depuis la France si nécessaire, et un acheminement de vêtements et chaussures par les prochains arrivants.

Orphelinat de Marie-Josée, Institut chrétien des enfants pauvres 75 Rue Bourbon – Jacmel.

Cet orphelinat regroupe 41 enfants, dont 30 environ en âge de scolarité. Les conditions de vie sont extrêmement misérables, les enfants vivant dans deux pièces (chambre commune et cuisine à même le sol) et ne bénéficient que d’un seul repas par jour. L’orphelinat de Marie- Josée est passé d’une capacité de 10 enfants à 41 enfants après le séisme.

Marie-Josée entretient les enfants sur ses fonds propres et demande de l’aide alimentaire et en nature (vêtements, chaussures, produits de toilette, jouets..). Plusieurs enfants sont déscolarisés en raison du prix de l’inscription (500 gourdes, soit 10 euros par an), de l’uniforme (350 gourdes, soit 7 euros) et des frais de cantine (100 gourdes, soit 2 euros par mois).

La totalité des enfants a bénéficié d’une consultation médicale en raison d’un problème de santé avéré ou d’une visite systématique, avec don des médicaments.

Il a été remis 75 Kg de riz, 2 galons d’huiles, 16 Kg de pâtes et une tablette de beurre avant notre départ, permettant une « survie » d’environ 7 jours.

Orphelinat des Evangélistes, Route de Kaï Jacmel

Les conditions de vie dans cet orphelinat, bénéficiant de subventions de l’église, semblent relativement bonnes. Les enfants bénéficient d’au moins deux repas par jour et d’une literie individuelle dans de petites chambres communes. Plusieurs  » Nounous » sont employées par la structure. Des consultations médicales ont été effectuées, chez des enfants en relative bonne santé. Les enfants ont également reçus des dessins, fruit d’un échange avec des enfants d’une école de la Drôme.

Orphelinat du Père de Jude Orphelinat de Bomberger Kalkahle – Nord de Port-au-Prince

L’orphelinat de Bomberger, implanté au milieu d’une bananeraie et de manguiers, regroupe 22 enfants âgés de 2 à 15 ans. Il est tenu depuis 2007 par un haïtien âgé, en règle avec les formalités administratives, entretenant les orphelins sur ses fonds propres en l’absence d’aides de l’état. Les bananes et les mangues sont vendues au marché local pour engendrer un maigre revenu. L’homme est aidé par son fils, Jude, revenu récemment de Miami.

Les enfants bénéficient d’un seul repas par jour, d’une literie en mauvais état mais propre, d’une unique « Nounou ». Ils sont « scolarisés » sur place avec de faibles moyens (un tableau et des bancs).

Les conditions sanitaires sont moyennes (tous les enfants sont à vermifuger, une bonne partie présente des maladies de peau liées à la dénutrition et à la promiscuité).

Environ 25 consultations médicales (incluant des adultes) ont été effectuées avec remise des médicaments à titre gratuit.

Le « gérant » de l’orphelinat est demandeur d’aide en nature (nourriture, vêtements, chaussures, fournitures scolaires), que va tenter de lui faire parvenir Marie-Catherine, de l’Auberge de la Fraternité, en le mettant en relation avec des représentants du Programme Alimentaire Mondial et de militaires Chiliens.

Conclusion :

Signature de l’acte enfin effectuée, le projet est en route, il est vraisemblable de penser qu’il pourra s’effectuer sur une période proche d’une année.

Des partenariats ont été conclus.

Le choix de CROSE et de la construction du dispensaire en fonction des plans de Patriarche & CO nous semble être le meilleur rapport qualité prix.

Nadia Georges Claude Lett

18 avril 2011.

Dans notre revue de l’année dernière (parue un  peu tardivement en raison du programme Urgence Haïti qui nous a tous mobilisés) nous avions pu vous faire un premier compte rendu de ce programme qui s’est tenu du 16 janvier 2010 au 16 mars 2010.Nous vous rappelons les actions menées en 2010 en direction de ce pays gravement meurtri  par le séisme du 12 janvier 2010 et qui, on le sait aujourd’hui  a fait près de 300000 morts, des milliers de sinistrés. En janvier 2011, on compte plus d’un million de sans abri.Six équipes se sont succédées, toutes réalisées en partenariat AAIP, PHN, PICA.

Toutes les missions étaient composées d’un médecin, d’un infirmier et de secouristes pompiers. Du personnel non médical s’est également associé aux différents niveaux d’intervention.

Equipe 1

La première équipe dirigée par Michael avec Anne-Marie, Benjamin, Franck, François, Quentin, Stéphane partie de Roissy le 16 janvier 2010 réussit à toucher le sol haïtien à JACMEL  le 18 janvier à 19 h 15 après beaucoup de difficultés de transports et  un périple  via la République Dominicaine et la ville de  Cabo Rojo port militaire. En effets, les dégâts paralysaient les aéroports et les routes, les accès étaient coupés.Dès le 19 janvier, ils sont au cœur du problème pour l’évaluer et mesurer l’ampleur des désastres : L’hôpital de JACMEL est presque totalement détruit. Les patients pris en charge sont dehors sous des bâches présentant des fractures ouvertes, des plaies gangrenées en attente d’être opérées. Un seul bloc opératoire et très peu de matériel orthopédique sont disponibles pour faire face aux besoins.Un peu partout dans la ville, des camps de sinistrés, sans eau potable, ni latrines, dépendent du Programme Alimentaire Mondial qui essaie de livrer un repas journalier.L’équipe s’attarde sur le camp de « Pinchinat » (nom donné au stade de foot où 5615 personnes attendent) et décide d’installer un poste médical avancé, pour assurer la gestion des soins primaires. Rapidement opérationnel, de nombreux haïtiens viennent  proposer leur aide. Au cours de ce premier séjour du travail et de mise en route du PMA, nous avons effectué  des consultations, pour essayer de soulager au mieux le maximum de personnes du camp. Cependant deux immenses moments de bonheur : la participation au sauvetage d’Elisabeth le bébé de 23 jours  qui a survécu 7 jours sous les décombres, ainsi que le premier accouchement : naissance de Kervens orchestrée par l’équipe au complet sous la tente. Le PMA est en place, et fonctionne : place à l’équipe suivante.

Equipe 2

Sous la responsabilité de Jérôme, Amélie, Cédric, Edern, Jean Pierre, Nadia et Philippe ont continué à soigner les occupants du Village de Pinchinat.  les bénévoles de cet espace ont souhaité donner ce nouveau nom au lieu. Toujours et encore des consultations et des soins, mais la vie continue et s’organise au mieux dans cet espace : Les renouvellements de pansements avec des plaies impressionnantes à désinfecter. Les gens n’expriment pas leurs douleurs, ils serrent les dents. On manque de médicaments en particulier d’anti douleur. Des bagarres ont éclaté à cause du ravitaillement. Cédric  a organisé un tournoi de foot avec en prélude un ramassage des ordures sur le terrain foot.Les enfants sont ravis, 4 équipes à gérer lui demandent beaucoup de sang froid !!  Beaucoup d’enfants les ont rejoints,  il pourra constituer facilement 20 équipes.Nous avons continué à recevoir les blessés du séisme qui n’ont toujours pas vu de médecin. Beaucoup d’enfants comme des adultes sont couverts de saleté et avec la malnutrition ils présentent une multitude de boutons s’apparentant à des crevasses. On leur nettoie le corps. Heureusement, arrivent les premières latrines et douches construites par Médecin Sans Frontière.Cependant il manque cruellement de nourriture et d’eau potable. La population grandit et des gens extérieurs viennent aux distributions d’où le manque. Vols et  multiples  agressions en découlent. Une nouvelle naissance : « Je m’appelle CEJENADIO, en l’honneur de CEDRIC, JEROME et NADIA. Je viens de venir au monde ce samedi 31 janvier à 12h 15 dans mon pays qui est Haïti. Mes parents n’ont plus de maison depuis le 12 janvier, ils vivent comme 9000 haïtiens près du PMA d’une petite association française. Ils sont 14 personnes : pompiers, médecins, infirmiers qui veillent sur nous 24 heures sur 24 comme ils le font en France »

Equipe 3

La  troisième équipe managée par Claude avec Catherine, Jean-Marc, Magali, Mathieu, Maxime, Philippe, Raphael, Vanessa arrive sur place à Port au Prince le 04 février et peut ainsi, en traversant le pays jusqu’à JACMEL mesurer l’ampleur de la catastrophe qui a frappé Haïti.C’est la continuité du programme médical mis en place par les deux précédentes équipes, avec son lot quotidien d’infections, de déshydratations et de diarrhées. La population du village de Pinchinat ne cesse de grossir et les consultations augmentent. Une légère  réorganisation du PMA offre un espace de travail plus agréable. Lors de cette  mission effectuée du 02 au 16 février 2010, nous avons réalisé, parallèlement à notre assistance sanitaire, une évaluation en vue d’une réorganisation du tissu sanitaire de la localité. Il apparait clairement que la situation catastrophique ne va pas se solutionner en quelques semaines. Devant l’importance des consultations, leurs diversités et l’impact positif lié à la présence de ce poste médical avancé  (aucun décès depuis son installation), la pérennisation de celui-ci après la phase d’urgence sur une zone urbaine avec des populations sédentarisées semble indispensable.L’évaluation et les échanges avec le cluster santé ont conclu à la nécessité d’implanter un dispensaire sur le site où nous sommes et qui abrite  8000 sinistrés minimum. C’est ainsi que le projet DISPENSAIRE à JACMEL est né.

Equipe 4

L’équipe 4 pilotée par Didier avec Alain, Evelyne, Florian, Guy, Jean-François, Jean-Pierre, Wilfried poursuivra la tâche initiée, et gardera le rythme  en assurant  près de 200 consultations chaque jour. Il y a beaucoup de problèmes de peau, de déshydratation, surtout chez les enfants et une grosse recrudescence de MST. Le tout s’accompagne de points de sutures suites aux diverses bagarres locales. Nous constatons qu’un nombre de plus en plus important de personnes venus de loin, hors de l’agglomération de JACMEL, se rend aux consultations, et la file d’attente est souvent longue devant le PMA.

Equipe 5

La cinquième équipe animée par Stéphane, avec Bérangère, Bruno, Jean-Jacques, Philippe continuera les consultations en nombre important avec des conditions de chaleur excessive, une grosse demande médicamenteuse et humaine.  Elle collaborera avec trois personnes du gouvernement sur un programme de vaccination et de nutrition

Equipe 6

La sixième et dernière équipe conduite par Claude, avec Claude-Alain, Françoise, Franck, Rémi, les deux Stéphane a eu la lourde tâche de fermer le poste médical de Pinchinat.  De ce fait, l’activité, durant ces deux dernières semaines, n’a pas diminué car la population savait que cette présence quotidienne allait cesser. Le 16 mars 2010  toutes les actions des postes médicaux mobiles des régions la Montagne et les Raymonds ainsi que le poste fixe de Jacmel se sont arrêtés. Nous savons laisser derrière nous  lots de drames et de misère.

Conclusion

42 membres de AAIP – PHN – PICA se sont reliés sans discontinuité dans le camp de PINCHINAT et dans des dispensaires mobiles, les Montagnes JACMEL, Belle Hôtesse, la Croix, les Reymond.Nous avons pris en charge en huit semaines 6084 personnes et effectué plus de 30 évacuations sur l’hôpital St Michel ou autres structures internationales, avons eu la joie de 6 naissances dont celle de Céjnadio. Une personne, hélas, est décédée sur le camp pendant notre présence. Nous sommes tous revenus avec le sentiment du travail accompli mais non terminé. Nous laissons un vide dans ce camp mais aussi dans cette région, pour la suite des soins. Nous avons quitté JACMEL  non par manque de moyens humains, mais simplement par manque de moyens financiers. Merci à ceux qui sont venus en Haïti, ceux qui voulaient venir, ceux qui ont organisé des manifestations pour assurer le financement de cette longue mission. Merci à tous les donateurs privés et publics qui ont reconnu notre savoir faire dans l’urgence. Merci aux personnes AAIP- PHN – PICA pour la parfaite entente lors cette opération. Merci également à toutes les autres associations que nous avons croisées et avec lesquelles nous avons pu partager des moments de solidarité.

Bénin

COMPTE RENDU FORMATIONS

GESTION OPERATIONNELLE ET COMMANDEMENT (GOC 2/3)

&
SECOURS AQUATIQUES (SAV)

DU 30 OCTOBRE AU 6 NOVEMBRE 2016

EQUIPE PEDAGOGIQUE

RELATION ADMINISTRATIVE :

Claude LETT

GESTION OPERATIONNELLE ET COMMANDEMENT :

Jean-Marc CHESNET : Didier BAYON

SECOURS AQUATIQUES :

David MAURIN : Bernard CINI

Départ samedi 30 octobre pour Bernard, Jean-Marc et David avec la Royal Air Maroc

Malgré quelques déboires sur le trajet à cause de la circulation dense et surtout de l’arrivée tardive à l’aéroport pour l’embarquement, les bagages sont enfin enregistrés.

Arrivés à Casablanca, les bagages sont transférés sous notre nez mais nous étions derrière les vitres du terminal et ce que l’on voit sort du réel, une valise tombe sur le tarmac et, c’est une de nos valises. Nous tapions à la vitre blindée et bien sur personne n’entendait, heureusement tout est rentré dans l’ordre quand le chauffeur a remarqué dans son rétro une valise à terre.

Atterrissage à Cotonou à 5h du matin, Lazare est au rendez-vous, puis nous profitons de la journée du dimanche pour faire le tour des infrastructures que nous allons utiliser pour le stage SAV. Ce qui nous permettra de trouver un site sur l’océan plus adapté quelques centaines de mètres plus à l’ouest que la plage d’Obama Beach.

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Départ dimanche 31 octobre pour Claude et Didier avec Air France.

Départ de Lyon à 12h pour une petite escale à Roissy. Redécollage à 13h30 pour Cotonou.

Atterrissage à Cotonou à 21h30, récupération des 6 sacs à 22h30 et bien sûr ce sont les derniers qui arrivent sur le tapis….

L’équipe est là avec Lazare. Nous prenons la direction du GNSP (groupement national des sapeurs- pompiers) pour notre première soirée.

Nous prenons ensuite nos quartiers au G.I.S (groupement d’intervention subaquatique) qui nous héberge pour la semaine. C’est le centre de secours au bord de la lagune de Cotonou. Sa vocation est de défendre principalement le marché de Dantokba (un des plus grands marchés d’Afrique), et aussi de déployer les moyens nautiques (barques, sauveteurs aquatiques) en défense du lac, de la lagune et de l’océan.

Panorama du Groupement d’Intervention Subaquatique.

Marché de Dantokba

Lundi 31 octobre
Pour l’ensemble du groupe lundi matin : 8h

Nous arrivons au GNSP avec notre pick-up Toyota où la garde est à la prise d’armes. Seuls les pompiers du GIS sont prêts et en tenues (short, tee-shirt, maillots de bain).

Lors de la revue du matériel donné les années précédentes nous nous rendrons compte qu’il y a moins de perte et que le matériel est entretenu avec soins (même les shorts ont été floqués par leur soins). Nous leurs présentons alors le matériel qui a été acheté par l’association, 11 lots « palmes masques tubas lycras». Cette nouvelle donation de matériel est présentée aux officiers présents.

La formation SAV peut commencer et c’est en VSAV désarmé que le groupe rejoint la piscine de la ville de Cotonou.

Formation GOC :

Les 31 stagiaires du stage GOC s’installent dans la salle de cours au 1er étage du GNSP.

2 niveaux de grades sont présents dans la salle : les sergents qui passent le BQ1 (grade de sergent/chef) et les sergents/chefs qui passent le BQ2 (grade d’adjudant). Ils sont facilement reconnaissables puisque leurs tenues sont différentes : kaki pour les BQ1 et bleu pour les BQ2. Après les présentations d’usage, le capitaine de la formation ouvre le stage. Nous nous présentons à notre tour, les cours théoriques peuvent commencer. Le lundi se passe sans qu’on puisse déceler si les stagiaires sont attentifs et intéressés par la formation, l’ambiance est assez lourde d’autant plus que la salle n’est pas du tout adaptée à ce type de formation. Heureusement le mardi est un jour férié, ce qui va nous permettre de recentrer la formation GOC sur les attentes des stagiaires.

Mardi 1er novembre :
Nous profitons que le mardi soit férié pour nous permettre de recentrer la formation GOC pour répondre à

l’attente des stagiaires.

Mercredi et jeudi matin

Les 2 journées sont essentiellement axées sur des cas concrets théoriques et pratiques en sous-groupe de 6 stagiaires.

Jeudi après-midi et vendredi matin

Ces 2 demi-journées sont consacrées à la mise en œuvre opérationnelle des différents cas que les stagiaires ont vus les jours précédents. Un questionnaire technique servira pour la validation des stagiaires.

FORMATION GOC

MATIN

APRES MIDI

Lundi 31

Accueil des 31 stagiaires avec une introduction de la formation effectuée par le capitaine chef du service formation de GNSP

Mot de Claude Lett : Président AAIP.
Présentation des 2 formateurs pour la semaine.

Sécurité individuelle et collective MGO : marche générale des opérations

GOC : Rôle du chef d’agrès et rôle du chef de groupe

Travail en sous-groupe sur des cas concrets

Mardi 01

Férié

Férié

Mercredi 02

Réaction de mémoire : 5 questions écrites

Travail en sous-groupe sur des cas concrets

Généralité sur le commandement

Raisonnement tactique et SITAC

Travail en groupe avec thème sur terrain

Jeudi 03

Travail en groupe avec thème sur terrain

Manœuvre sur terrain avec thème pour chef d’agrès

Culture Administrative (CAD) : droits et obligations

Manœuvre sur terrain avec thème pour chef d’agrès

Vendredi 04

Evaluation écrite certificative : 1h
Manœuvre sur terrain avec thème pour chef d’agrès

Colloque de fin de stage Verre de l’amitié

DEROULEMENT DE LA FORMATION SAV :

Plan de Cotonou avec les sites de manœuvres :

Piscine de Cotonou : un bassin de 50m
El Dorado Hôtel : Plage privée d’un hôtel à l’abri des vagues grâce à une jetée Erevan : Plage naturelle de l’océan atlantique avec gros rouleau et courant Lac Nokoué : lac au nord de Cotonou d’une dizaine de kilomètres carrés

Piscine de Cotonou Lundi 31 octobre

Ouverture du stage :
09h30 piscine de Cotonou,

Le stage commence avec l’échauffement pris en charge par le SAV béninois référent sport, il en sera ainsi toute la semaine pour l’échauffement, le retour au calme et les étirements.

Puis c’est la partie aquatique qui commence.

Echauffement dans l’eau et prise de contact du nouveau matériel.
1er test 500 Nage Libre
En 2ème partie, travail en atelier : – séance apnée en statique et dynamique

Puis nouveau test de 500m Nage Libre
Puis relais par équipes et une équipe formateurs. Pour finir waterpolo pendant 30 minutes

Mardi 01 Novembre

– travail sur les prises de dégagement

14h00 piscine Cotonou

Echauffement puis travail en atelier

⁃ 1) Technique de sauvetage
⁃ 2) Palmage
⁃ 3) Travail de vidage du masque

FERIE

Mercredi 02 novembre
Matin
-Echauffement
-Echauffement, palmage, endurance environ 1000 mètres. – 3 ateliers : en appui avec les aides formateurs.

1) sauvetage d’urgence à 15 mètres du bord
2) sauvetage au filin environ 30 m du bord
3) travail apnée sous une plate- forme 4 mètres de fond

-Travail de relais (3 équipes de 4) avec comme objectif la vitesse d’exécution, rapidité d’intervention et un travail d’orientation.

Présence de la télévision Japonaise et de notre président de 2AIP.

Après-midi lac Nokoué

Exercice de sauvetage depuis embarcation. Rappel des règles de sécurité : port du coupe circuit pour le pilote, point mort lors de la récupération de sauveteur et de victime ; port du gilet de sauvetage pour tout le personnel.

La manœuvre sur le lac : dépose de la victime, puis mise en situation, passage rapide et dépose de sauveteur, et retour pour récupérer tout le monde avec l’embarcation une fois que le sauveteur a abordé et sécurisé la victime.

Jeudi 03 Novembre 9h00 plage Erevan

Nouveau site une plage plus à l’est de Obama beach !
Plage qui est plus creusée et des vagues qui sont mieux formées, du coup plus intéressant pour apprendre à les passer. Un peu moins de courant latéral.

1) Travail de passage des vagues (1ère fois pour certains stagiaires). 2) Travail avec le filin

La sécurité est toujours assurée par trois stagiaires près à effectuer un sauvetage filin. Des simulations sont effectuées par l’encadrement dans les vagues pour voir les réactivités des stagiaires.

Vendredi 04 Novembre 8h30 « Plage Erevan »

Même travail que jeudi avec passage de tous les stagiaires en sauveteur de pointe.

EN CONCLUSION SAV :

Nous sommes agréablement surpris du dynamisme créé par AAIP sur le sauvetage aquatique au Benin. Cette formation perdure tout au long des années puisque maintenant la quasi-totalité des futurs stagiaires ont les clés techniques nécessaire en natation au début de stage.
Ce qui nous permet de nous concentrer uniquement sur la pratique du sauvetage aquatique.

De notre côté nous avons comme projet de diversifier les compétences du groupe, cela passera par le recensement de rivière accessible pour la sensibilisation à l’eau vive. La réparation du zodiac du GIS, ou une mutualisation des moyens avec la police de Cotonou qui dispose de 4 semi rigide d’intervention pour développer la compétence en mer avec embarcation.

Tous n’ont pas réussi le stage montrant la difficulté de cette formation malgré un très bon groupe, bon esprit, bonne cohésion, ayant permis de délivrer les diplômes de SAV à dix stagiaires sur treize au départ. Nous avons élevé au rang de formateur trois anciens stagiaires.
L’objectif étant pour ces formateurs de pouvoir former un groupe homogène avec les autres sauveteurs des stages précédents dans un souci de maintien des acquis.

Pendant toute la durée du stage nous avons insisté sur la sécurité collective et l’entretien du matériel à disposition. Nous avons félicité les stagiaires pour leur engagement sans faille durant la semaine : ils ont tous nagé pas moins de 4,5 km.

A noter l’implication des cadres du GNSP qui ont été présents tout au long de la semaine sur tous les sites.

Vendredi après-midi

Colloque en salle de conférence en présence de la totalité des stagiaires GOC et SAV, Commandant en

11

second et des officiers du GNSP. La promotion SAV 2016 se nomme Félix Dansou*.

Après les discours des différents acteurs, une multitude de photos sont faites dans la cour avant le pot de l’amitié

Rencontre avec le commandant CARA responsable sécurité civile à l’ambassade française de Cotonou. Nous lui faisons un point de notre activité depuis 2010 avec les différentes formations, tel que le secours routier, le sauvetage aquatique et la gestion de commandement.

Nous avons formé une trentaine de sauveteurs aquatiques. Certains ont participé à une opération de secours sur la lagune en 2016 où ils ont sauvé plus de 35 personnes dont de nombreux enfants et femmes d’un bateau trop chargé qui coulait.

Rencontre avec le LIEUTENANT-COLONEL Gildas Tikpatimah N’DAH-SEKOUl Chef du GNSP en présence du commandant CARA pour faire un point technique sur les besoins à venir du GNSP. Après viennent les remerciements du colonel sur la qualité des formateurs dans les différents thèmes depuis 2011.

Nous lui faisons part que nous venons d’apprendre que le GNSP était en négociation avec les responsables du port autonome pour signer une convention de partenariat en vue de former les pompiers du port. La veille nous avons été contacté par un responsable du port pour assurer les mêmes formations et particulièrement le Secours aquatique.

Nous pensons que maintenant le GNSP a la capacité d’assurer les formations du personnel du port autonome, nous ne répondrons pas à la demande formulée par les autorités du port.
Dans le domaine du SAV, nous serons partenaires pour mettre en place cette formation au sein du port autonome avec deux ou trois moniteurs d’AAIP et trois formateurs du GNSP.

Un stage PLG 0 « Plongeur premier niveau » est prévu dans le premier trimestre 2017, celui-ci serait financé par des donateurs privés Béninois.

Le GIS peut être considéré comme un centre de référence pour les sauveteurs aquatiques, avec ses 5 formateurs, qui nous ont prouvé leurs engagements lors de cette formation.
Nous devons continuer à renforcer la capacité de travail uniquement des formateurs par un accompagnement ponctuel lors d’une session SAV organisée par eux. Dans les nouvelles compétences des SAV nous proposons une formation en eau vive, le recensement des rivières sera effectué en 2017 par Lazare et Thomas chef de compagnie du GIS.

Dans le domaine du GOC, nous pensons que cette formation a bien été perçu par les stagiaires, il manque un niveau qui n’est pas en place encore au GNSP le GOC 3, équivalent chez nous du Chef de Groupe. Ce maillon est le lien entre les chefs de gardes et les cadres supérieurs lors d’une intervention. « Les officiers chefs de groupe assurent le commandement lors d’interventions qui ne nécessitent pas la présence d’un officier supérieur ».

Les officiers du GNSP possèdent le GOC4 équivalent chef de colonne, Il manque ce lien qui nous paraît important, mais je suis conscient que nous avons toujours cette vision française de la protection civile.

À partir de relations que nous avons en France, proches du président de la république du Bénin Monsieur TALON, nous avons envisagé une rencontre avec celui-ci pendant notre séjour à Cotonou. Des événements graves qui ont secoués la vie politique locale pendant une semaine nous ont empêché de mener à bout cette rencontre. Il est évident pour nous que nous reconduirons cette demande lors de notre prochain séjour au Bénin.

En attendant les futures demandes émanant du chef du GNSP pour poursuivre notre action de formation, nous devons continuer la recherche de fonds pour organiser nos déplacements au Bénin.

*Félix Dansou Ancien ministre du gouvernement Béninois est le père de benoit membre de notre association.
Monsieur Dansou est à l’origine de notre partenariat avec le Groupement National des Sapeurs Pompiers du Benin et de notre rencontre avec le général Amoussou. Celui-ci nous a quitté en 2015.

Du 4 au 11 mai nous avons organisé en collaboration avec le GNSP (groupement national des sapeurs pompiers) du Bénin un stage TOP SR pour 16 pompiers du GNSP.

Quatre membres de l’association se préparent pour partir en mission de formation au Bénin du 27 octobre au 3 novembre 2013.

Cette formation en secours aquatiques est la suite de la mission de décembre 2012 au profit du (G.I.S.) groupe d’intervention Subaquatique basé à l’intérieur du marché international de Cotonou proche de la lagune.

Evaluation des principaux besoins pour le secteur subaquatique

Rencontre à LYON avec le président AAIP Claude LETT et le colonel AMOUSOU, chef du groupement National des sapeurs pompiers du Bénin (équivalent de notre direction de la sécurité civile).
Deux membres de l’association AAIP se sont rendus à COTONOU, capitale économique du pays, du 1er au 7 novembre 2010 :
– Didier BAYON Vice président  est chargé d’étudier la faisabilité de la mission sur un plan financier.
– Raphaël PROVO spécialement chargé de l’expertise et de l’analyse des besoins en secteur aquatique.

Compte rendu :

Arrivés à l’aéroport cardinal Bernardin Gantin de Cotonou, nous avons été très chaleureusement  accueillis par  Lazarre KOUKOUI, chef de centre de ST JEAN, principale caserne de la capitale.
Dés le 1er jour,  un entretien avec le Lt Colonel AHODI adjoint du directeur, nous a permis de dégager 3 axes de travail :
– La mise à niveau des référents secourisme et conducteurs pompes
– La mise à niveau des secours subaquatiques
– Les besoins en matériel

 

Le besoin de formation en secours aquatiques est un élément éminent dans cette région où lagune et population se mêlent dans un quotidien où le risque de noyades est très élevé.
Malgré la possession de 5 équipements de plongée dans ce centre d’intervention, le personnel pompier manque cruellement de moyens et de qualification dans ce domaine.
Leurs interventions s’accomplissent au travers de « bidouillages » de matériels qui peuvent compromettre l’efficacité des secours.

Conclusion :

Suite à notre visite, nous avons rendu un rapport complet au Directeur. Nous avons réellement pris conscience du manque de matériel de formation. La pauvreté est visible mais les habitants ne font pas ressentir la misère. Le concours d’AAIP sera fortement apprécié lors d’une prochaine mission qu’il reste à financer.

Indonésie

MISSION  URGENCE A PADANG (ILE DE SUMATRA) SEISME DU 30 SEPTEMBRE 2009.

La secousse a atteint la ville de Padang de 900000 habitants en plein après midi, des centaines d’habitations ont été détruites en quelques secondes.
Dans l’ensemble, la population de cette région réside dans des structures qui sont vulnérables aux secousses sismiques, même si certaines structures résistantes existent.
Les tremblements de terre ont causé des glissements de terrain qui ont contribué à ce bilan désastreux.
Les autorités indonésiennes n’ont pas déclenché d’alerte au tsunami. Le Centre d’alerte des tsunamis du Pacifique a toutefois lancé un avis de surveillance pour l’Indonésie, la Malaisie, l’Inde et la Thaïlande. Des mesures de précaution ont été également prises à Singapour.
Padang est une zone à fort risque sismique. La ville se trouve sur la «ceinture de feu» du Pacifique où la rencontre de plusieurs plaques continentales provoque des fortes activités volcaniques et sismiques.
Le tremblement de terre de mercredi s’est produit le long de la même faille qui avait déclenché le tsunami de 2004, à l’origine de la mort de 230.000 personnes dans une dizaine de pays.
Le 2 septembre 2009, un séisme de magnitude 7 avait secoué l’île de Java faisant plus de 100 morts.

1er Tremblement de terre

Lieu: Ile de Sumatra, Indonésie. 50 kilomètres à l’ouest de Padang.
Date: 30 septembre 2009 à 17h16, heure locale
Magnitude: 7,9 sur l’échelle de Richter

2ème Tremblement de terre

Lieu: Ile de Sumatra, Indonésie. Région de Jambi à 150 kilomètres à  l’ouest de Padang.
Date: 01 octobre 2009 à 8h52, heure locale
Magnitude: 6,8 sur l’échelle de Richter

Alerte départ de l’équipe d’urgence

Durée: 14 jours, du 4 au 18 octobre 2009.
Départ de l’équipe: 04 octobre à 18h00 de LYON.
Membres de la mission
1 – Jérôme SAVET. Drôme Chef de mission
2 – Cédric DUPERRIL. Drôme Responsable financier
3 – Rémi BANCEL. Drôme Secouriste
4 – Christophe ISKENDERIAN. La MancheLogisticien – Traducteur
5 – François SARDA. Tarn et GaronneMédecin
6 – Gaëlle ESCOFFIER. Ardèche Infirmière

Bilan

665 morts, environ 4000 blessés, 651 disparus.

Intensité du séisme sur la région de Padang

ALERTE Mercredi 30 septembre 2009

Vers 8 h 30 Claude LETT président de Aides Actions internationales Pompiers est prévenu par le site : www.gdacs.org et la presse qu’un séisme important venait de se produire sur l’ile de Sumatra.
L’aide internationale est demandée rapidement par les autorités indonésiennes et il contacte le coordinateur de l’équipe d’urgence d’AAIP, Didier BAYON.
Après une réunion téléphonique des membres du bureau, il est retenu l’envoi d’une équipe d’urgence pour la mise en place d’un dispensaire sur la zone sinistrée si des moyens financiers sont rapidement trouvés.
Toute une série de contacts téléphoniques est prise par Claude et Didier pour mettre en place ce départ autant techniquement que financièrement.
Contacte notamment avec Christophe ISKENDERIAN qui connaît bien l’Indonésie pour y avoir vécue pendant plus d’un an, Eric JOUAN pour le choix du binôme médical avec l’association PHN, Jérôme GIRON et son association PHF, Philippe BESSON et son association PUI, les responsables de la région Rhône Alpes et du Conseil Général de la Drome pour demandes de financement, le directeur adjoint pour effectuer une demande de prêt de véhicule du SDIS auprès du directeur départemental, les compagnies aériennes.

Mise en route de la mission

Les vols sont retenus auprès de la compagnie TURKISH AIRLINES.
Le pré-acheminement est effectué pour le personnel de la Drôme avec le VTP du SDIS 26.Nous décollons le dimanche 4 octobre à 18h : Lyon – Istanbul / Istanbul – Singapour / Singapour- Jakarta. Ensuite une nuit en transit sur Jakarta avant un vol pour Padang avec la GARUDA AIRLINES.
Nous sommes sur site à Padang le mardi 6 octobre à 18h pour nous faire enregistrer auprès de la maison du Gouverneur ou  les ONG sont recensées (environ 180).

Reconnaissance – Evaluation

C’est ici qu’interviennent la solidarité des personnes sur place et surtout l’immense habileté  de notre logisticien dont la connaissance du pays et de sa langue ont été des atouts maîtres dans la résolution de ces problèmes.
La première soirée de reconnaissance, après s’être fait enregistrer auprès des autorités indonésiennes,  nous a confirmé dans notre impression que la phase de recherche de victimes ensevelies était dépassée : la spécificité du type d’habitations détruites ne permettant guère de poches de survie. De plus de nombreuses unités SD avec des équipes cynotechniques internationales sont déjà à pied d’œuvre.
Nous sommes en relations avec le centre de coordination européenne, ou un officier de la sécurité civile nous met en contact avec l’UNICEF et Action Contre la Faim
Nous décidons de nous dirigés au Nord de Padang, car il y a des zones encore mal reconnues.L’essentiel des ONG est concentré sur cette ville, alors que des villages ont été dévastés en plus du tremblement de terre par des coulées de boues.
Le choix se porte sur la région du Lac de MANINJAU, long de 16 km sur 8 km de large, dans le canton d’AGAM, zone rurale autour d’un lac entourée par des montagnes.

Spécificités de ce séisme

Cette zone sismique est assez compliquée : c’est la frontière entre plusieurs plaques tectoniques qui convergent et coulissent l’une contre l’autre.
Par contre, Christophe Vigny, chercheur au laboratoire de géologie de l’ENS, précise que d’autres séismes qui ont eu lieu et qui sont assimilés à des répliques dans les médias, n’en sont pas. En particulier le séisme du 1er octobre, de magnitude 6.6 qui s’est produit environ 200 km au Sud de Padang (à proximité de Sungai Penuh) est tout à fait différent. Celui-là est superficiel (15km de profondeur) et son mécanisme (préliminaire) indique un décrochement sur une faille. Ce séisme se produit non pas sur la subduction (la faille océanique) mais sur la grande faille de Sumatra (la faille continentale). Cette faille est également sismique : elle a produit de grands séismes historiques de magnitude largement supérieure à 7 (comme en 1926 et 1943 dans la région de Padang).
L’exploration et l’évaluation sur le terrain, en pleine zone sinistrée, en établissant de nombreux contacts avec la population nous a permis de voir que la région ou nous sommes rendus n’avait pas vu encore d’ONG.
Ce qui nous a permis de nous faire une première idée (relative) des spécificités de cette catastrophe :

– Secousse tellurique de l’ordre de 7,9 sur l’échelle de Richter donc relative résistance de certaines structures urbaines en béton armé (quelques bâtiments bien lézardés en ville voir effondrés) mais grosses destructions de constructions rurales aux murs faits de briquettes sur lesquels repose directement la charpente de la toiture, sans chaînage supérieur.
• Epicentre très proche de la côte donc sans phénomène de résonance  pouvant déclencher un tsunami, ce qui a été craint pendant quelques instants par la population.
• Zone de population la plus dense au monde : 4600 hab /km2.
• Destruction des infrastructures routières, hospitalières, administratives ainsi que le réseau d’électricité
• Intervention rapide et très efficace des armées, tong asiatiques du voisinage : Singapour, Malaisie, Taiwan, Japon….ayant des délais de route nettement inférieurs aux nôtres.
• L’heure de la secousse (17h16), heure à laquelle une grande partie de la population rurale était déjà sortie des maisons par contre en ville affluence de monde dans les commerces et bâtiments publiques.

Bilans humains par canton

Mise en place des objectifs

Nos objectifs

• Mettre en place une structure médicalisée, type dispensaire dans une zone non couverte par les organismes  de secours en place  (nous avons rapidement su que de nombreux villages étaient dans cette situation).
• S’assurer de la fiabilité des renseignements  obtenus à ce sujet et continuer l’exploration de terrain.
• S’assurer du maximum de contacts avec les organismes officiels.
• Regrouper du matériel médical et des médicaments auprès de l’OMS.
• Obtenir du matériel de cartographie avec un GPS auprès de MAP Internationale.
• Trouver un vecteur de transport.
• Essayer de rejoindre une ONG française en contacte : PUI, PHF

Mise en route opérationnelle

Les déplacements de l’équipe et du matériel sont assurés par la location d’un véhicule avec chauffeur et le prêt d’un véhicule avec chauffeur de l’Organisation Mondiale des Migrations.

Jeudi 8 octobre :
Départ de l’équipe avec le matériel pour 140 kms au Nord de Padang direction le lac. Arrivé en fin d’après midi dans un camp indiqué sur notre route par des éléves infirmières indonésiennes. Dans ce canton, la population est d’environ 1500 familles ce qui représente environ 8000 personnes.
Le tremblement de terre a essentiellement détruit des habitations et provoqué des  glissements de terrain. Des coulées de boue des montagnes ont ensevelies des villages.

Le bilan sur cette zone fait état de plus de 120 morts, une cinquantaine de disparus ensevelis.Les dégâts matériels : 500 maisons détruites entièrement, 1500 endommagées.
Nous sommes au camp n° 3 (Posko) de JORONG PANDAN. Sur place nous avons 800 rescapés. Des équipes d’urgence sont passées mais aucune ne sont réellement arrêtées.
Nous rencontrons le chef du village et décidons de commencer des soins. En Moins de trois heures ce sont 50 consultations environ. Le « PMA » est organisé de la façon suivante : Christophe assure le secrétariat d’entrée en préparant des tickets de symptômes traduits.  Ensuite,  deux zones de consultations,  François reçoit avec une infirmière indonésienne parlant anglais, et Gaëlle et Rémi assurent une deuxième consultation. Cédric rédige le cahier de suivi des soins et des consultations. Pour ma part, grâce à un tableau d’école, je traduis les mots importants. La pharmacie est assurée par deux étudiantes infirmières  indonésienne.
A la tombée de la nuit (18H30 local), nous constatons que nous manquons de médicaments.
Cédric et moi-même retournons sur PADANG, avec pour objectif de revenir le lendemain avec des médicaments récupérés auprès de l’OMS.

Vendredi 9 octobre :
Les consultations sont de nouveau mises en place : 70 personnes sont traitées  dont un insuffisant respiratoire (création d’une chambre d’inhalation pour la Ventoline avec les moyens du bord), des plaies graves, simples, diverses maladies pathologies courantes avec angoisse et perte d’appétit.
L’équipe médicale délivre : des anti-inflammatoires, des antiseptiques, des antibiotiques, des antihistaminiques, des pansements gastriques, des pommades ophtalmiques, des sachets de réhydratation, de la cortisone, des bains de bouche, des antitussifs, des antiviraux, des vitamines.
Notre infirmière a également donné un cours en fin de journée  aux mamans sur les soins d’hygiène et de confort pour les enfants.
Le chef de la police militaire est venu nous interroger pour nous identifier et connaitre nos objectifs. Christophe a également rencontré le chef d’arrondissement, et a été interviewé par la télé indonésienne. Il a insisté sur le fait que nous nous sommes fait enregistrer auprès de OCHA et que nous avons demandé l’autorisation d’apporter notre aide médicale à la population sinistrée. Chaque jour, nous croisons les camions de ravitaillement de l’aide alimentaire.

Samedi 10 octobre :
Aujourd’hui nous avons pris la route pour un camp dans la montagne. Après une heure de route sinueuse, étroite et abimée par les eaux de ruissellement et les coulées de boue nous arrivons à JORONG DAMA GADANG( 660 m d’altitudes) .

Nous consultons le chef du village et la seule infirmière du camp. Ils apprécient notre concours et dressons notre « PMA » zone de travail avec Les gens affluent et nous entourent rapidement.

Au cours de cette journée, nous avons  réalisés 60 consultations dont une femme enceinte très affaiblie au 8ème mois d’une grossesse de jumeaux, atteinte d’œdème des membres inférieurs sérieux, nous avons fortement insisté pour que cette dernière reste allongée, de nombreux enfants avec de la fièvre et le rhume.
Nous rencontrons un problème de médicaments, nous avons que des dosages adultes, il faut donc les diviser et les écraser pour les enfants et les nourrissons.
Le nombre important d’allergies et de diarrhées traitées nous fait suspecter un problème d’eau potable .Nous avons contacté POHF afin faire venir une unité de potabilisation dès lundi.
Aucune ONG ne semble être passée dans ce camp dans lequel pourtant les besoins se font sentir sensiblement.

Dimanche 11 octobre :
Nous sommes allés sur le camp 3 de JORONG PANDAN,  ouverture à 14h,  40 consultations jusqu’à 17h30.
Nous avons eu des renouvellements de pansements, des personnes qui avaient des plaies suite aux déblais des constructions et des malades. L’école ou nous nous installons a été partiellement détruit par le séisme.
Pendant nos soins des équipes d’adolescents « scout » continuent d’évacuer les débris et tombent les derniers murs menaçant de s’effondrer.
Cédric a mis en place une séance de dessins et de jeux avec les enfants du camp pendant tout l’après midi. Nous avons eu beaucoup de coloriages, représentant des maisons avec la montagne, ses coulées de boue ainsi que le lac sur lequel flottaient de nombreux débris.

Lundi 12 octobre :
Lundi, nous  partons pour faire une reconnaissance  complète des villages bordant l’ensemble du lac, la veille nous avons constaté que la route était praticable. Le tour du lac fait approximativement  70 Km.
Nous sommes tombés sur des coulées de boue ayant ensevelies des maisons, seule quelques toitures se voyaient.
Au cours de cette reconnaissance,  nous avons discuté avec les villageois et nous nous sommes arrêtés prés d’une maison ou des enfants étaient malades.

Rapidement le docteur examine 10 personnes et prescrit un traitement contre la fièvre, la toux, la diahrrée et la douleur. Les mêmes pathologies que dans le camp.
Toujours pas d’ONG  présente dans le camp de montagne à part AAIP. Il est regrettable qu’aucune solution de potabilisation ne soit en place.
Bilan de la fin de journée dans ce camp : 63 examens.

Mardi 13 octobre :
La journée de mardi  est consacré à faire des visites dans le camp N°2 de PENGUSI BENCANA ALAM.
Une coordinatrice d’IOM présente à notre hôtel, nous informe qu’il n’y a pas de médecin ce jour là au camp. Nous y arrivons le matin, après avoir fait le tour de ce camp d’environ 2000 personnes reparti en 410 familles, nous rejoignons la salle de soins.
Nous avons réalisé des soins sur une femme qui avait une plaie sur tout le coup du pied. Cette plaie qui datait d’une dizaine de jours s’était infectée.
Après auscultation d’un homme d’une cinquantaine d’années arrivé avec des béquilles, François suspecte un  traumatisme du genou avec un col du fémur.  Nous demandons auprès des infirmières indonésiennes un transport sur le centre hospitalier le plus proche. Après plus d’une heure d’attente, une ambulance, plutôt un taxi se présente.
Nous comptabilisons à la fermeture 101 visites.
Statistique sur ce camp ou il y a la population de 4 districts différents:1987 personnes dont  410 chef de famille, 16 bébés, 139 enfants, 350 adolescents.6 mosquées détruites, 2 effacées120 maisons détruites, 242 endommagées, 222 légèrement 6 écoles complètement détruites, 2 légèrement2 bureaux administratifs détruits, 3 endommagés, 2 légèrement

Mercredi 14 octobre :
Nous allons au camp de PANDAN mais a notre arrivée, il y a une  consultation mise en place avec une ambulance, médecin et infirmière indonésiens. Nous ne perturbons pas celle-ci et prenons la route pour le camp de montagne de DARAM GADANG.
Un enfant que nous avions vu deux jours auparavant se présente de nouveau. Les symptômes n’ont pas disparu, le docteur  pense qu’il a le palud. Il lui faut une consultation au CH, mais la famille refuse.

Dans l’après midi nous croisons pour la première fois une ONG : CRS soit le secours catholique américain. Ils sont là pour recenser les maisons détruites en vue d’une distribution de tentes ou d’argent pour la reconstruction.
La journée aura permis l’examen de 85 personnes.
A la fermeture nous avons fait don de tous les médicaments et du matériel emporté et récupéré à l’infirmière du village pour la continuité des soins.
Dans cette dernière journée de travail dans les camps, nous avons constaté sur le trajet que l’aide internationale  se met en place.
Après 15 jours des tentes arrivent enfin, d’énorme groupes électrogènes sont mis en place, les voies de communications sont dégagées, la reconstruction   peut commencer.
Sur le registre de nos consultations, nous nous apercevons que les personnes viennent pour voir notre binôme médical pour des problèmes de rhumatismes, renouvellement de médicaments.
Les pathologies ne sont pas liées directement au séisme.

Bilan médical

Au total, sur le plan médical, au dispensaire et dans les zones qui nous ont été signalées et sur lesquelles nous avons établies des consultations ponctuelles, du 8/10 au 14/10, nous avons effectué près de 500 actes (consultations médicales et soins infirmiers).

Nature de ces actes et commentaires :

– Diagnostic d’une fracture genoux, col du fémur.- Suivi d’une grossesse- Hématomes multiples de la face et des membres.- Corps étrangers inclus dans des plaies.- Evolutions nécrotiques de plaies.- Soins de plaies suturées et non suturées.- Désinfections de plaies surinfectées (en particulier au niveau des pieds).- réfections de pansements.
Il nous apparaît tout à fait normal de découvrir cet ensemble de pathologies passées inaperçues compte tenu du nombre initial de  victimes et des circonstances de leurs prises en charge.

Et sur le plan médical :

– Gastralgies, douleurs abdominales, (pas d’épidémies dysentériformes).- Toux, gènes respiratoires, d’apparitions récentes ou préexistantes (les sinistrés dorment dehors sous des bâches et travaillent dans la poussière des gravats.- Pathologies orl et oph courantes, adultes et enfants.- Femmes enceintes inquiètes sur la vitalité et l’avenir de leur grossesse.- Syndromes dépressifs évidents et parfaitement compréhensibles chez des personnes ayant perdu tous leurs proches et leurs biens. (possibilité d’en référer à un psychologue sur place pour le suivi, ce qui nous apparaît très important en raison de la barrière de la langue et de brièveté de notre intervention)- Emergence progressive très nette de syndromes de stress post-traumatiques, très classique à cette phase de la catastrophe.
Nous avons constaté,  de façon quasi  expérimentale, l’évolution du comportement de la population passant  d’une phase de sidération initiale, apathie, puis peu à peu, dégageant les décombres, les triant, sauvant quelques restes plus ou moins intacts avec lesquels ils tentent de recréer un   milieu identique au leur avant le séisme.

Analyse et conclusions

Il nous apparaît très important d’en tirer les conclusions suivantes :
• Le bien fondé de notre choix opérationnel : établir le maximum de contacts avec les personnes qui connaissent le terrain ce qui permet une évaluation REELLE  des besoins de la population dans ce type précis  de catastrophe, dans ce pays, sur ce type de population. Nous avons été très surpris lors d’une réunion des différentes nations présentes sur zone, sous l’égide de l’OMS.
• Dès l’évaluation faite, la mise en place d’une structure de soins  avec une excellente coordination entre l’équipe médicale et le soutien logistique.
• La volonté de toute l’équipe de créer un ensemble dynamique permettant de réaliser nos objectifs tels que nous les avons adaptés à la situation.
• Le manque de moyens matériels sur place, nous demande de préparer les missions d’urgences avant la catastrophe, en structurant l’équipe, organisant et achetant du matériel.
• L’intense activité sismique de la faille de Sumatra laisse présager de nouveaux séisme dans cette région.

Laos

Nous avons répondu à une sollicitation de l’association Amitié Coopération Franco Laotienne  ACFL qui œuvre depuis plus de 15 ans dans ce pays.
Cette mission avait pour objet :
Étude sur la faisabilité et la mise en place d’éventuelles missions de formations aux secours routiers et prise en charge des victimes de la route.
Notre expertise commence dans  l’une des  trois casernes des pompiers de Ventiane, le commandant nous a accueilli et nous a écoutés attentivement, celui-ci paraissait très intéressé par notre projet.
Il nous demande d’écrire une lettre de propositions de formations  à leur ministère de tutelle.
Ensuite, visite du  centre de secours. Le parc est assez récent, plusieurs fourgons sont encore rutilants et sont très peu utilisés, le nombre d’interventions est d’environ 25 départs par an et uniquement concernant de l’incendie, 25 interventions pour les visites officielles d’état.
Le nombre de pompiers est de 50, fonctionnant sur des roulements en 24h, par équipe de 12. A priori, très peu de manœuvres sont réalisées ce qui pourrait combler le manque d’expérience.
Notre 1er rendez-vous officiel avec le vice-ministre de la santé, le professeur Som Ock, est annulé car le ministre doit quitter la capitale. C’est son directeur de cabinet le Docteur Nao Boutta qui nous reçoit. Le projet attire toute son attention étant donné que le Laos a pris conscience de l’urgence des problématiques « secours routiers ». Cette entrevue est très courtois..
Nous rencontrons par la suite Monsieur Jean-Pierre Galant, 1er conseiller d’ambassade.
Visite en suite à la croix rouge française qui interviens seulement sur de la formation secourisme de la population en collaboration avec la Croix rouge Laotienne et Handicape International Belgique.
La croix rouge laotienne vient de faire l’acquisition d’une ambulance, celle-ci ne sera par opérationnelle rapidement car le personnel est peu formé et ne travaille que la journée.
Résultats :
Cette mission d’expertise a été nécessaire et nous a montré les faiblesses du système du secours à personne au Laos.
Des difficultés d’identification sont apparues au cours de l’évaluation :
1.      Pompiers
•         Nombres de casernes de pompiers  dans la ville de Ventiane non identifiés
•         Rôle non déterminé des pompiers hormis les interventions incendie
2.      Police
•         Intervient sur les accidents mais sont- ils acteurs sur les secours routiers ?
3.      Croix rouge française, laotienne et Handicap international belge
•         Formation en secourisme d’acteurs locaux de la croix laotienne et des populations
•         Obtention d’une ambulance depuis 2 semaines mais sans rôle particulier sur les accidents.
•         Un mail à été envoyé au directeur du projet de HIB à notre retour, sans réponse de leur part à ce jour.
4.      Hôpital principal de Vientiane
•         2 ambulances équipent cet établissement mais interviennent très peu sur la voie publique, assurant essentiellement des transferts.
CONCLUSIONS :
Malgré un  désir manifeste de l’état laotien de moderniser la sécurité civile dans son pays, de reconnaitre la sécurité routière comme causse nationale, rien n’est prévu pour créer une structure intervenant sur les accidents de la route.
Un financement d’environ 100 000 euros pourrait suffire pour mettre en place une organisation secours routiers dans la ville de Vientiane.
Aucune décision ne peut être prise, actuellement, sur la viabilité du projet.

Macédoine

Kumanovo : évaluations des risques dus au gaz de ville

Venue d’une délégation officielle de la Mairie  de KUMANOVO (Macédoine) du 18 au 22 octobre 2010 à Valence accueillie par AAIP. La ville de KUMANOVO, 2ème ville de Macédoine, a été dotée d’un réseau gaz.

Objectif d’ AAIP :

L’objectif de cette visite s’est traduit essentiellement par les évaluations des risques dus au gaz de ville.Le programme prévu lors de leur venue a pu être réalisé :- Entrevue avec le colonel BOLZINGER, Directeur Départemental des Services Incendies et de Secours de la Drome.- visite du centre de traitement de l’alerte et du centre opérationnel au SDIS26.- Visite du site manœuvre avec démonstration de GRDF en présence du directeur adjoint Drome Ardèche.

Compte rendu :

Actuellement seuls les édifices publics et entreprises sont pourvus d’installation gaz.A moyen terme, les habitations, logements et autres bâtiments en seront équipés. Les pouvoirs publics, connaissant la dangerosité et la complexité du gaz se sont rapprochés de AAIP Les sociétés fournisseurs de matériels de détection gaz et d’appareils respiratoires isolants ont présenté leurs gammes de produits aux intervenants.

Conclusion :

Les responsables d’AAIP ont organisé plusieurs réunions de travail étalées sur les trois jours de visite, avec pour thème : les différentes interventions dues au GAZ. Bilan de cette visite :
Il est convenu qu’une première formation soit dispensée durant le premier semestre par 4 de nos formateurs.

L’été 2007 fut catastrophique en Macédoine dans la lutte cotre les feux de forêts.

Plusieurs milliers d’hectares ont été détruits et la commune de Kumanovo a vu son patrimoine forestier fortement diminué. Le 24 juillet 2007 l’ancienne République Yougoslave de Macédoine a demandé une assistance en matière de protection civile à ses partenaires européens car 22 incendies sont à déplorer en même temps.

EXPERTISE (OCTOBRE 2007)

L’été 2007 fut catastrophique en Macédoine dans la lutte cotre les feux de forêts.

Plusieurs milliers d’hectares ont été détruits et la commune de Kumanovo a vu son patrimoine forestier fortement diminué. Le 24 juillet 2007 l’ancienne République Yougoslave de Macédoine a demandé une assistance en matière de protection civile à ses partenaires européens car 22 incendies sont à déplorer en même temps. Pour augmenter la capacité de répondre face à de tels évènements, le maire de Kumanovo nous a contacté par l’intermédiaire de l’ambassade de France à Skopje.

Du 21 au 26 octobre 2007, deux experts d’AAIP, Claude et Laurent, se sont rendus dans la commune de Kumanovo pour effectuer une analyse sur la couverture des risques d’incendie de cette région forestière.

Après 5 jours sur place, nous dressons le constat suivant :

Dans ce contexte et dans le cadre des efforts budgétaires fixés, les lignes d’action pour l’amélioration de l’existant peuvent être :

• Équiper la commune de Kumanovo de 2 ou 3 véhicules spécialement adaptés à la lutte contre les feux de forêts en milieu escarpés non aménagés en type Défense des Forêts Contre l’Incendie (DFCI).

• Développer les actions de prévision opérationnelle actuellement en cours.

• Insister sur la nécessité, urgente, de réaliser des plans de secours et de valoriser les ressources hydrauliques.

• Implanter de nouveaux moyens de lutte contre les accidents industriels et urbains.

• Former les différents intervenants (publics et privés) aux méthodes de lutte en développant des conventions de formation, d’exercices et d’intervention, de types feux de forêts, secourisme, feux urbains, …

• Informer la population résidant dans la zone de Kumanovo des risques potentiels et développer les moyens d’alerte, en s’appuyant sur les associations de quartiers.

MISSION DE FORMATION (MAI 2008)

Suite à cette mission d‘évaluation, les autorités macédoniennes nous ont chargés de trouver et de récupérer 1 ou 2 véhicules d’incendie en fonction d’une enveloppe déterminée, et nous devons également dispenser des formations spécifiques accompagnantes. C’est une mission engageant 13 personnes qui a été réalisée.

Récupération du véhicule

Malgré de nombreuses recherches, dans les temps impartis, nous avons seulement trouvé un camion-citerne feux de forêts 4*4, issu du SDIS 44 à Nantes en Loire Atlantique, cédé gracieusement par l’association API.

Cependant, avant que nous puissions le rapatrier dans la Drôme, il a dû être réhabilité dans le cadre d’un projet pluridisciplinaire à caractère pédagogique par les élèves d’une classe de terminale, section maintenance des véhicules et matériels du lycée professionnel Claude Lehec de Saint Hilaire de Harcouët, sous la houlette de Monsieur Angot leur professeur principal et son équipe d’enseignants.

2 membres d’AAIP se sont chargés de le réceptionner au lycée le 28 avril et de le transférer en Drôme pour finaliser les tests de pompe. Le véhicule est fin prêt pour partir servir à Kumanovo.

Acheminement du CCF dans les Balkans et mission de formation

Départ de Valence – France, puis Milan – Italie, Ljubjana – Slovénie, Zagreb – Croatie, Belgrade – Serbie, et Kumanovo – Macédoine.

Le départ s’est fait en quatre phases.

C’est vendredi 9 mai 2008 à minuit que le CCF a pris la route avec Rémi (COD 3) et Jérôme (INS) à Valence, pour une traversée de l’Europe en direction des Balkans pour rejoindre Kumanovo en Macédoine à 2 000 km de la Drôme. Le trajet sera parcourus en 45 h de conduite sur 3 jours.

À 9h, Laurent, notre chef de mission et Nicolas, notre Haut Savoyard logisticien et traducteur, en minibus rempli de tous les matériels divers destinés à la formation tels que 1 plan dur, 1 mannequin, 3 sacs premiers secours, 1 pointeau, 1 scie à pare-brise, 1 cisaille « galego », 1 lot de sauvetage 2 mallettes de maquillage (Don de la société Maqpro) et des tuyaux, des lances, des divisions, des sceaux pompes, des aspiros, … (don du Centre de Secours Principale de Saint-Dié des Vosges) ont pris aussi la route et vont rejoindre le camion en transit.

À 12h le samedi 10 mai 2008 c’est Didier, chef de mission adjoint, accompagné de Cédric (MNPS), Yannick (FdF2) et Frédérique (Infirmière MNPS) qui prennent à leur tour la route.

Enfin le 12 mai 2008 à 13h un véhicule léger, Mickaël (SPP) à Caen, Claude notre président, Jean-Pierre (COD 3) en Ardèche et Magali (photographe) emboîtent le pas. La vitesse de pointe du camion n’a pas dépassé les 60 km/h, ce qui a permis de savourer de magnifiques paysages.

Les pompiers de Kutina (à 100 km de Zagreb) nous ont fraternellement reçu ; merci à eux.

Transit quelque peu éprouvant avec le stress du passage des frontières et la mise en pratique de notre « anglais scolaire ». Tout se passe relativement bien grâce à notre audace et notre savoir faire !

La jonction de toutes les équipes se fait, et la relève des conducteurs permet de finir le voyage dans de bonnes conditions.

Nos diverses équipes vont dispenser des cours de sécurité civile conformément aux programmes arrêtés lors de la mission d’expertise, notamment en matière de secourisme, de désincarcération routière, de sauvetages et de protection contre les chutes, d’utilisation des pompes et de lutte contre les feux de forêts. Chaque jour l’ensemble du corps opérationnel ou de repos suivra nos cours.

Merci à Helena pour sa coopération et son travail de traduction.

En parallèle, nos mécanos ont remis en état de marche, mécanique et pompe, un camion basé dans leur caserne.

Les pompiers de Kumanovo à la fin de notre mission ont organisé une manœuvre générale en présence de la sécurité civile macédonienne, de toutes les autorités municipales et d’État, d’autres corps de pompiers notamment anglais de Manchester et de toute la presse.

Le 20 mai, c’est la fête nationale des pompiers macédoniens. Ce sera l’occasion d’un cocktail officiel de la mairie à la caserne avec remise officielle des clés du camion français et des diplômes. Présence de nos partenaires et la couverture médiatique sera faite à l’échelle du pays.

Madagascar

Mananjary est une commune de Madagascar, elle se situe en bordure de l’océan Indien. Depuis plusieurs années l’association RAZANAMANGA œuvre avec la communauté urbaine de cette région dans différents domaines. Aujourd’hui un camion incendie 4×4 offert par notre association navigue dans un porte conteneurs vers Madagascar.

Nous prévoyons le départ de deux personnes en début d’année 2015 pour effectuer une formation.

Cette nouvelle mission visera à former les pompiers de cette commune pour utiliser ce véhicule et maîtriser de nouvelles techniques de lutte incendie et de sauvetage.

Après un périple de 1000 km sur les routes qui bordent l’océan indien, le camion 4×4 offert à la commune de Mananjary, est arrivé dans sa nouvelle caserne. Il est le premier maillon du projet « réseau alerte » pour la population lors d’inondations et de passages de cyclones dans cette région.

 

Après le cyclone Giovanna, la tempête tropicale Irina a traversé ce 26 février 2012 plusieurs régions du nord de Madagascar. Les autorités craignent des inondations dans certains districts et ont maintenu les avis de danger, même si les pluies et les vents sont moins violents que lors du passage de Giovanna il y a deux semaines.

Deux semaines après le passage du cyclone Giovanna, la collecte des données continue. Le bilan de 31 morts et 250 000 sinistrés est encore provisoire.

Selon les derniers chiffres, près de 45 000 maisons ont été totalement détruites, les sinistrés sont logés dans des tentes ou des abris en dur. La majorité d’entre eux se trouve dans la région est, par où le cyclone est arrivé sur l’île, mais certaines localités des hauts-plateaux du centre du pays n’ont pas été épargnées.

La priorité est à la reconstruction des habitations. Les autorités et organisations humanitaires se concentrent aussi sur l’accès aux services de base.

Plus de 75 000 enfants seraient affectés par la destruction de leur école. Des hôpitaux et centres de santé à Brickaville et Vatomandry, dans l’est du pays, doivent être réhabilités alors que le réseau de distribution d’électricité sera encore perturbé durant un mois.

L’impact sur l’économie locale est encore difficile à évaluer, de nombreux foyers ont vu leurs activités perturbées. Pour l’instant, le prix des denrées alimentaires n’a pas augmenté dans les régions touchées, mais l’inondation des cultures fait craindre de mauvaises récoltes pour les mois à venir.

RFI

ANTANANARIVO – Au moins 31 personnes ont été tuées, et près de 250.000 sinistrées, après le passage du cyclone Giovanna qui a touché Madagascar le 14 février, selon un nouveau bilan provisoire des autorités malgaches établi vendredi.

Le cyclone Giovanna, entré le 14 février à 01H00 (le 13 février à 22H00 GMT) par la côte est au niveau de Brickaville, a balayé Madagascar, accompagné de pluies et vents violents, pour finalement ressortir par l’ouest de la Grande Ile, puis la longer au sud sans faire de nouveaux dégâts.

On déplore 31 morts, dont 10 à Brickaville et 9 à Moramanga (115 km à l’est d’Antananarivo), mais aussi en des points très différents de l’île, selon le Bureau national de gestion des risques et des catastrophes (BNGRC), l’organisme coordonnant les informations et les opérations d’urgence.

Ce bilan reste très provisoire puisque seules 169 communes sur les 686 qui auraient été touchées, soit un tiers de l’île, ont fourni des données.

Le BNGRC recensait par ailleurs 245 blessés et 248.737 sinistrés, 44.470 habitations ayant été totalement détruites, dont 30.000 à Vatomandry, au sud de Brickaville.

Au niveau des infrastructures, 23 écoles primaires publiques, une école privée et huit centres de santé ont été complètement détruits, alors 424 autres établissements scolaires et 39 autres établissements sanitaires ont été décoiffés ou inondés.

De nombreux bâtiments administratifs, ponts, routes et installations électriques ont également été endommagés, et le BNGRC continue de travailler avec ses partenaires pour différentes opérations d’urgence, se concentrant ces derniers jours sur les problèmes concernant l’eau potable et la santé.

La puissance de Giovanna a été quasiment équivalente au cyclone Geralda qui, en 1994, avait fait plus de 230 morts.

A Madagascar, la saison cyclonique dure de novembre à février et fait des victimes tous les ans.

AFP le 25/02 :2012

Népal

Mobilisation d’AAIP

Le Népal a été frappé, samedi 25 avril à 11 h 56 (heure locale, 8 h 11 à Paris), par un très puissant tremblement de terre de magnitude 7,8 le plus dévastateur depuis près d’un siècle pour ce petit pays situé au pied de l’Himalaya. L’épicentre se situait à 80 kilomètres au nord-ouest de la capitale, Katmandou Une équipe de 3 personnes quitte la France Lundi pour le Népal. Cette équipe légère se compose d’un chef de mission (didier Bayon), un médecin (pierre Fouillant) et d’une infirmiere (charlene Tomasi). Une équipe plus importante partira en fin de semaine, cette équipe sera composée de médecins, infirmiers et de secouristes. Nous serons attendus à l aéroport par une association locale, cette association humanitaire « partage et soins » a été créée par Véronique CHENAT, infirmière Saulces sur Rhône.

Aides Actions Internationales Pompiers mobilise tout son réseau de partenaires en France et au Népal pour apporter la solidarité aux victimes du séisme meurtrier qui vient de ravager le Népal.

Les partenaires sollicités ont une grande expérience de l’intervention d’urgence.

Dans un premier temps, les aides se sont concentrés sur les soins aux victimes et à distributions d’eau.

Philippines

URGENCE:

Bonjour,
suite au passage du typhon en Asie du sud est vendredi dernier occasionnant d’importants dégâts matériels et de nombreuses victimes, la cellule de crise de AAIP a décidé , après contact avec l ambassade des Philippines à Paris, d’engager une équipe d’urgence composé d’un médecin, 3 infirmiers et de 6 secouristes.
Nous aurons également un drone à disposition pour survoler et recueillir un maximum d’informations afin de mener à bien les premières investigations.

Message du jeudi 21 novembre de Jérome:

Nous sommes arrivés à Cebu. Il faut compter une heure et quart de vol depuis Manille.

Meilleur prix chez Philippines Airlines. Un billet vaut 4300 php

Les prix peuvent être différents en fonction de l’heure du vol. Il y a environ 10 vols par jour.

Il ne faut plus compter sur l’armée pour être acheminé, ce n’est plus une priorité les vols commerciaux ont repris.  L’aéroport de Tacloban est rouvert.

Nous avons eu des  difficultés pour faire passer tout notre matériel car ils font payer la surcharge bagage. Une partie de notre équipement est venu par cargo, Virlanie nous fait avoir la gratuité pour 270KG.

Dominique doit également voir pour notre retour CEBU MANILLE avec la gratuité si nous ne sommes pas trop chargés.

Je prévois le vol retour Mercredi au cas ou, pour etre sur d’etre a l’embarquement

Le jeudi.

A Cebu nous avons rencontré Sophie, Kelmut et JC qui ont fondé l’association « Save Malapascoua », et nous demande de l’aide. J’ai décidé d’envoyer en reco avec l’équivalent de 3 caisses tulipes 7 membres de l’équipe : les médecins, les infirmiers et deux pompiers.

Moi je reste à Cebu avec Jean Marc et Benjamin pour récupérer les 7 colis qui nous manque.

Apres 7h de bateaux ils sont arrivés sur l’ile j attendes leurs diagnostiques pour les rejoindre avec le reste du matos.

J’ai eu contact avec électricien sans frontière ils sont aussi en phase d’évaluation, et ne récente pas de besoins particuliers car il n’y a pas de camps de refugiés. Ils ne veulent pas laisser de matériel au Mairie car ils craignent la revente au marché noir.

Nous partons demain rejoindre l’équipe a Malapascoua. Nous prendrons la route pour rejoindre Mayas au Nord à environ 4h. Puis au port nous traverserons en bateau environ 1h de trajet pour arriver.

Relèves

La première partie de l’équipe de relève (AAIP, PHN, PICA) à quittée Paris ce matin pour les philippin avec Singapour Airlines.

  • Natacha Caro
  • Christophe LE MEIL
  • Jean Pierre EUDET
  • Patrick ETIENNE
  • Guillaume COUE

La deuxième partie quitte la France le 28

  • Yannis zeidler
  • Guillaume Anglada
  • Emmanuel Barde
  • Tiphaine Coupel  Infirmière
  • Nadia Georges Médecin

Typhon Haiyan

Le typhon Haiyan (code international : 1330, code JTWC : 31W, typhon Yolanda aux Philippines) est le 35e cyclone tropical de la saison cyclonique 2013 dans le nord-ouest de l’océan Pacifique et le douzième à avoir atteint le seuil de typhon. Le nom Haiyan (海燕) provient de la liste fournie à l’OMM par les pays riverains de la côte du Pacifique, dans ce cas la République populaire de Chine, et signifie « pétrel ». Ce super typhon, équivalent à un ouragan de catégorie 5 sur l’échelle de Saffir-Simpson, a donné des vents soutenus estimés de 230 km/h sur 10 minutes et de 315 km/h (170 nœuds) sur une minute. Il est considéré comme le typhon le plus intense de la saison dans cette région du globe et l’un des plus violents jamais enregistrés.

Formé sous la forme d’une tempête tropicale à l’ouest des Îles Marshall et classé typhon lors de son passage au-dessus des États fédérés de Micronésie, il se dirige ensuite vers l’ouest-nord-ouest ; sa trajectoire le fait passer au-dessus des Palaos, des Philippines, du Viêt Nam, du Laos et du sud de la Chine. Le bilan provisoire au 15 novembre 2013 fait état de plus de 4 000 morts recensés par le gouvernement Philippin, et de dizaines de milliers de personnes souffrant de la faim, devant boire de l’eau non potable et sans abri. Ce bilan est encore évolutif, les recensements étant difficiles du fait des énormes problèmes de communication subsistants. Le 22 novembre, le chiffre des victimes est porté à 5 200 et 1 611 disparus ; le 30 novembre, le Conseil national pour la réduction et la gestion des catastrophes naturelles (NDRRMC) annonce 5 632 morts et 1 759 disparus. Le 14 janvier, les chiffres sont portés à 6 201 morts, 28 626 blessés et 1 785 disparus.

Retour équipe 1

 

Roumanie

Les équipes d’A.A.I.P et P.H.N sont rentrées de la mission en Roumanie, voici quelques photos en attendant le compte rendu.

AAIP et PHN achemineront du 20 au 27 aout 2011 en ROUMANIE dans la ville de IASI deux véhicules.

Il s’agit d’un fourgon incendie et d’une ambulance qui ont été respectivement cédés par la société COGEMA et le SDIS 26. L’ambulance deviendra le véhicule de transport des malades de l’hôpital, le fourgon pompe complétera le parc matériel des pompiers de la ville.

Réalisée en avril 2008 dans la région de Satu Mare à Halmeu en Roumanie, cette mission de formation s’est faite en partenariat avec la ville de St Marcel les Valence et son comité de jumelage. Les formations ont concerné le secourisme, l’hygiène médicale et l’Intervention en Milieu Périlleux (IMP). Les membres d’AAIP ont dispensé ces actions pédagogiques et ont également acheminé 2 véhicules d’incendie et de secours :
• 1 FTP (fourgon pompe tonne) cédé gracieusement par AREVA Tricastin
• 1 VSAB (véhicule de secours aux asphyxiés blessés) du SDIS 26 Le 11 avril 2008.
C’est sous une pluie battante devant la mairie de St Marcel les Valence que 7 membres d’AIPP ont pris la route. Nos homologues d’Halmeu, qui ne disposaient pas de véhicules, attendaient avec impatience l’arrivée d’AAIP. Philippe, le chef de mission, fut secondé par Marc notre retraité. Nos mécanos Patrick, Thibault, Rémi et Yannick ont préparé les deux véhicules. Dominique, le maire de St Marcel les Valence, s’est chargé des cartes grises d’export à la préfecture. Julien a dispensé les formations de sauvetage avec les LSPCC (Lot de Sauvetage et de Protection Contre les Chutes). Stéphane a organisé les manœuvres incendie. Notre infirmière, Cathy, avec les MNPS (Moniteurs nationaux de Premiers Secours), se sont chargés des cours de secourisme. C’est une équipe de spécialistes complémentaires, expérimentés et très motivés, qui ont soldé cette mission par une remise de diplômes sur place avec les autorités préfectorales, municipales et militaires accompagnées des médias et de la presse autour du verre de l’amitié.

Turquie

MISSION FORMATION A TEKIRDAG – TURQUIE

Chef de mission : Philippe RAVE (2AIP) Adjoint : Raphaël VAUDORNE (PMH)

Mélanie SOCHON (PMH) Emmanuel COUILLARD (PMH)

Pour bien commencer, départ de Saint-Etienne avec une heure de retard sur l’horaire prévu !

Nous arrivons sur le sol turc dans une situation politique et sécuritaire tendue, car il vient juste de se produire un attentat à Ankara. Bien que ce ne soit pas proche de notre destination, nous devons faire en sorte d’éviter les grands rassemblements, et les lieux publics à forte concentration de population.

De leur côté, les membres de Pompier Missions Humanitaires se retrouvent bloqués à Orly suite à un colis suspect, et perdent également une heure !

Au final, nous nous retrouvons au contrôle des passeports de l’aéroport d’Istanbul Gokcen. Nous récupérons nos bagages, faisons connaissance avec notre traducteur Halil, notre « guide » Ferdi TÜRKER (pompier de Tekirdag), et notre « pilote » Fedai DURUK, il est environ 21h en local, et nous apprenons qu’il y a pour environ 2,5 à 3 heures de route pour rejoindre Tekirdag !

Après un long trajet, nous arrivons à Tekirdag, mangeons un plat du cru dans un petit restaurant à l’entrée de la ville et arrivons enfin à notre hôtel dans lequel nous nous languissons de nous reposer

 

Samedi 10 octobre 2015

PH. RAVE 1

Mission du 10 au 17 octobre 2015

MISSION FORMATION A TEKIRDAG – TURQUIE

Dimanche 11 octobre 2015

Une bonne nuit de repos, et nous nous rendons dans la caserne du centre-ville, faisons connaissance avec le chef du centre de secours de la ville Cengiz ÇELIK, et le directeur des secours de la région de Tekirdag Emin PEHLIVAN, nous établissons un programme pour la semaine, et nous nous dirigeons sur la ville de Çorlu, caserne dans laquelle nous ferons nos formations. Nous visitons les locaux, on nous demande ce dont nous aurons besoin, on nous dit que les pompiers seront 40, et nous décidons que nous travaillerons en deux groupes, un en SR, l’autre en incendie, en se partageant le traducteur! Dans les échanges, nous comprenons que les chefs de centres sont surtout intéressés par la sécurité sur interventions incendie et secours routier. Ils ont beaucoup d’accidents en intervention et souhaiteraient réduire le nombre de ces accidents. Puis nous retournons sur Tekirdag, pour regagner notre hôtel.

Lundi 12 octobre 2015

Vu qu’il y a environ 30 minutes de route pour aller à Çorlu, que la formation, est sensée commencer à 10h, nous avons donné rendez-vous à notre pilote à 9h15. Mais il faut passer par la caserne de Tekirdag, récupérer Ferdi, puis nous partons pour arriver à Çorlu vers 10h15!!! Le temps que tout ce mette en place, nous commençons chacun avec notre groupe, pour qu’il nous montre la façon dont ils travaillent. Nous constatons que le passage de l’équipe précédente a porté ses fruits, ils ont retenus une bonne partie des enseignements qui leur ont été donnés, même si ils n’utilisent pas toutes les techniques!

Nous nous rendons vite compte que c’est difficilement gérable car, avec un seul traducteur, il doit aller d’un atelier à l’autre, et, pendant qu’il traduit pour l’autre groupe, nous galérons à essayer d’expliquer les calages de véhicule, mais la barrière de la langue est très handicapante pour nous! Nous comprenons que le balisage, en Turquie, il est quasi inexistant, et n’est pas effectué par les pompiers, mais par la police ou gendarmerie, et ils ne se prennent pas la tête, ils coupent carrément la route ! Nous nous débrouillons comme nous pouvons, et nous nous arrangeons avec les chefs de centres, pour diviser le groupe en deux, le premier qui suivra la formation mardi et mercredi, et l’autre jeudi et vendredi.

Beaucoup de questions sur nos interventions et la sécurité, les pompiers sont demandeurs de protection sur intervention.

PH. RAVE 2

Mission du 10 au 17 octobre 2015

MISSION FORMATION A TEKIRDAG – TURQUIE

mardi 13 octobre 2015

Secours routier groupe 1
Départ un peu plus tôt, pour commencer plus tôt!

Au final, à notre arrivée, un départ pour feu d’appartement, on nous propose de suivre les véhicules pour voir leur intervention. Ce n’était qu’un feu de casserole oubliée sur le feu, et nous avons pu voir que le placement de leurs véhicules n’était pas idéal, car il ne laisse pas de place au moyen aérien.

De retour d’intervention, nous attaquons par une séance en salle sur la partie secours routier, avec un diaporama sur les différents calages et les bases de découpes.

Ensuite nous passons à la pratique, une seule voiture à notre disposition, alors avec Mélanie, on décide de l’exploiter au maximum!

On débute par les différents calages vus en salle, voiture sur roues et voiture sur le côté, puis nous commençons à leur faire découper la voiture, en débutant par le retraits du pare-brise et de la lunette arrière, puis ouverture de porte, pavillon, et relevage de tableau de bord. Ils ne sont en pleine découverte, puisqu’ils connaissent les techniques, mais apprécient nos recommandations quant à la sécurité lors de la découpe.

Pendant notre manœuvre de secours routier, Raphaël et Emmanuel sont allés voir pour un site de manœuvre pour l’incendie pour le lendemain.

mercredi 14 octobre 2015

Incendie groupe 1

Ce matin, nous sommes reçus par le directeur de la caserne de Çorlu, après un entretien enrichissant sur l’avenir des pompiers de Çorlu, la volonté de changer l’image des pompiers et leurs formations.

Nous nous mettons au travail, et ce sont Raphaël et Emmanuel qui entament la formation INC, en commençant par parler des risques de flash over et EGE, pour embrayer sur la sécurité en intervention sur ce type de risques (Test de la porte, passage de porte, TOOTEM,…)

Après avoir cherché sur quel porte de la caserne ils pouvaient faire les exercices, les pompiers nous suggèrent d’utiliser un portique avec une barre de traction pour simuler une porte, puis il y en qui disent qu’il y a de veilles portes stockées, et donc ils en apportent une, la cale tant bien que mal contre le portique, et voilà une porte parfaite pour exercice.

Après quelques démonstrations, passages de pompiers, et le repas, nous nous transportons en direction d’un immeuble en construction pour y effectuer des manœuvres en conditions réelles.

PH. RAVE 3

Mission du 10 au 17 octobre 2015

MISSION FORMATION A TEKIRDAG – TURQUIE

Le thème principal étant un feu au deuxième étage, sans accès direct. Les pompiers arrivent placent leur moyen aérien, le fourgon se place derrière, tout le monde se précipite, jusqu’au point d’en oublier les stabilisateurs!!! Heureusement, ils s’en aperçoivent et corrigent leur erreur. Le reste de la manœuvre se passe relativement, même si nous sommes surpris de voir qu’il n’y a qu’un pompier avec un ARICO§ nous apprenons de suite que pour exercice, ils n’utilisent qu’un seul ARICO, avec un seul masque, pour ne pas désarmer les véhicules, car ils n’ont pas de réserve!

Cette première manœuvre terminée, elle ne convient pas au chef Cengiz ÇELIK, qui après avoir recadré ses équipes, nous demande de recommencer cet exercice, et cette fois, c’était beaucoup plus fluide dans les gestes et la technique.

Raphaël et Emmanuel décident de leur demander d’établir une lance au deuxième étage, en passant par le premier étage, et sans moyen aérien, à l’aide d’une échelle à deux plans. Ça commence par un petit souci avec l’échelle, mal gréée, puis leur technique d’établissement des tuyaux le long de l’échelle n’est pas « top ». Raphaël décide que nous montrions la technique que nous employons, ce à quoi nous nous employons avec Mélanie!

Ces manœuvres terminées, ce premier groupe est satisfait et heureux d’avoir eu nos conseils et vu des techniques nouvelles.

Sur le chemin du retour, nous tombons sur la fin d’un accident de camion, et là, on comprend, qu’il n’y a pas de balisage, donc pas de passage sur une voie, pas de pompiers sur les lieux, mais beaucoup de policiers.

Jeudi 15 octobre 2015

Nous reprenons avec le deuxième groupe, le matin, en salle, nous faisons un rappel et une découverte des techniques de calage et de désincarcération. Ensuite Emmanuel présente quelques vidéos d’explosions de fumée, de blèves, et la vidéo sur l’accident dû au gaz à Lyon. Tout le monde a été très intéressé.

L’après-midi, comme pour le premier groupe, nous optimisons la voiture d’outre temps qu’on nous a trouvé, et commençons par du calage véhicule sur roues, calage véhicule sur le côté, puis profitons que la voiture soit sur le côté pour faire un « portefeuille », remettons la voiture sur ses roues pour enchaîner sur les ouvertures de portes, le pavillon, et le tableau de bord! Grosse journée encore aujourd’hui, surtout que pour nous, elle n’est pas finie, car nous devons présenter nos modes de fonctionnement de nos CTA avec nos différentes plateformes (Systel et Artémis). Les opérateurs et chefs étaient conquis par nos démonstrations, même si nos fonctionnements de secours entre système français et système turc n’est pas du tout le même, il y a matière à travailler sur la gestion du personnel et des véhicules, et ils sont très intéressés par ce type de système d’alerte et de gestion.

PH. RAVE 4

Mission du 10 au 17 octobre 2015

MISSION FORMATION A TEKIRDAG – TURQUIE

Vendredi 16 octobre 2015

Dernier jour avec les pompiers du secteur de Tekirdag!

Formation incendie par Raphaël et Emmanuel, diffusion de vidéos sur les dangers du backdraft et flashover, quelques photos de secours routiers, et nous allons en extérieur travailler les techniques de passage de porte, de traitement du risque backdraft et la sécurité.

Après le repas, nous nous rendons sur le site de manœuvre, pour y effectuer les mêmes exercices qu’avec l’autre équipe. Les erreurs sont moindres, mais pour le deuxième thème, l’accès en étage avec l’échelle à coulisse, le problème reste le même, ils montent tout par l’échelle!

Nous leur expliquons la manip, et comprennent très bien le temps gagné à faire de la sorte.

A plusieurs reprises dans la journée, on est venu me faire la demande de noter, ou d’apprécier ou déprécier certains pompiers. J’ai catégoriquement refusé, car ce n’est pas notre rôle, de plus, lors des diverses manœuvres ou exercices, tout le monde n’a pas travaillé à l’identique faute de temps, ni fait les mêmes choses.

Retour au centre de secours, où après quelques photos de groupe, on nous presse un peu car nous sommes attendus le soir à diner pour 18h30.

Repas en compagnie de l’adjoint au maire de Tekirdag, du directeur des secours, Amin PEHLIVAN, et du chef de centre Cengiz ÇELIK.

L’occasion pour nous de dire combien nous avons apprécié l’accueil et la gentillesse de tous, que les pompiers de la région de Tekirdag sont motivés, et qu’ils sont efficaces avec leurs moyens.

PH. RAVE 5

Mission du 10 au 17 octobre 2015

MISSION FORMATION A TEKIRDAG – TURQUIE

Nous parlons du système français, qui intéresse énormément l’adjoint au maire et Emin PEHLIVAN, et ils voudraient mettre en place ce type de fonctionnement, avec des volontaires.

Nous leur glissons également, qu’il serait très bien pour eux, d’avoir des formateurs en incendie et autres, pour qu’ils se forment eux-mêmes, sachant que quelques « chefs » connaissent très bien nos techniques, et leur position seraient un plus dans l’enseignement de nos méthodes.

Emin PEHLOVAN nous glisse également, qu’il enverrait bien le Chef Cengiz CELIK en France, voir comment nous fonctionnons. Je lui ai dit qu’il n’y avait pas de souci, que nous serions enchantés de l’accueillir, aussi bien en Drôme, que dans le Calvados!

CONCLUSION

Cette mission de formation fut très enrichissante, autant pour les pompier de la région de Tekirdag que pour nous.

Nous avons bien saisi leur volonté de travailler « à la française », et qu’ils sont conscient que certaines de leurs méthodes sont dangereuses.

Ils sont également partants pour essayer d’intégrer des pompiers volontaires, de travailler avec un système d’alerte et de gestion des appels et des départs plus performants, et de former des formateurs pour à terme, pourquoi pas, créer une école de formation!

Au final, on a certainement encore pas mal de projets à construire dans cette région, donc d’autres missions à prévoir!

PH. RAVE 6

Mission du 10 au 17 octobre 2015

Accueil:

Bon accueil toutes les demandes ont été prises en compte (Matériel, Internet)

Hebergement:

La résidence de “ l’école “ les chambres individuelles étaient très bien (douche, WC, télé, frigo). Tout était a disposition pour passer un bon séjour.

Repas:

Les repas étaient bien équilibrés, en quantité suffisante avec une grande découverte de nouveaux goûts. Le seul regret était l’heure a laquelle était pris les repas (un peu trop tôt).

Formation:

La formation a connu un début très difficile (les 2 premiers jours) du a une mauvaise compréhension entre l’attente des stagiaires (FDF 1, FDF 2) et la formation proposée (COD 2).
Une partie du public du premier groupe ayant une pratique différente d’environ 15 à 20 ans a eu plus de difficultés à s’adapter à la méthode proposée, ce qui a diminué la qualité de la formation.

En ce qui concerne le 2ème groupe, celui-ci était plus attentif et perceptif sur la formation ce qui a permis de faire plus de pratique qui leur a montré de nouvelles
méthodes de travail (sécurité) qui ont été très apprécié autant pour nous (au niveau pédagogique) que pour eux.
Les outils pédagogiques étaient présents (Renault, BMC, vidéo projecteur, tableau blanc, salle de cour)
Le regret est qu’il aurait fallu 1 jour avant la formation pour connaître le terrain et les pistes à prendre.
Suite a la formation notre remarque est qu’il manque du matériel dans les véhicules (poulies élingues………..) et que certains organes notamment les treuils ne sont pas utilisés comme ils le devraient donc défectueux et dangereux (usure prématurée du câble et écrasement de certaines parties).

Les traducteurs:

Ce sont deux personnes qui ne connaissaient rien à la formation présentée et qui ont très bien su s’adapter aux thermes techniques autant en salle que sur le terrain. Ils ont su faire la traduction des cours en turc ce qui a permis de faire un CD aux stagiaires. Ils ont été très présents tout au long de la mission pour satisfaire toutes nos demandes autant en matière de formation que personnelle.
Il n’y a rien à dire en ceux qui les concernent mis a part des compliments.

Mission :

Deux missions sont se déroulées en Turquie
La première concernait une formation FDF et Conduite Hors chemin aux pompiers forestiers du ministère des forêts turques :
Formation FDF :
Des ingénieurs des forêts arrivés de chaque région de la Turquie ont dispensés la mission de formation.
Le niveau de formation était du Chef de groupe FDF.
Apres 3 jours de théorie en salle, nous avons procédé à une mise en pratique de leur savoir faire.
Leur niveau de connaissance était correct

Formation COD 1 et COD 2

Apres une demi journée en salle, Thibaut et Patrick sont partis sur le terrain sur les hauteurs d’Antalya.
À leur arrivée, une quinzaine de stagiaires étaient déjà présents sur les lieux.
Une manoeuvre sur les pompes est aussitôt organisée pour évaluer leurs acquis.
Le reste de la semaine a été consacré à la conduite hors chemin.
Un travail de fond était nécessaire pour faire changer leur conduite :
Tâches déjà entreprises en février par Rémi et Yannick.
Après plusieurs frayeurs et quelques glissades mal contrôlées, notre Péponne et son fiston étaient assez contents du travail réalisé sur le terrain.
La deuxième formation concernait une formation INC et TOPSR aux pompiers de la ville d’Antalya

Formation INC

La première journée était plutôt destinée à une approche et une connaissance des techniques turques avec démonstration et manoeuvre sur le terrain.
A partir du deuxième jour et jusqu’à la fin de la semaine, Cyrille et Bernard ont démontré l’efficacité des techniques françaises face aux feux urbains et aux feux de voiture GPL.
Malgré une bonne connaissance pratique, une formation sur les accidents thermiques devrait compléter leur savoir.
Des formations sur la gestion opérationnelle et commandement seront toutefois nécessaires aux cadres enfin de gérer convenablement les interventions.

Formation TOPSR

Idem Que Pour L’incendie, la première journée a été une prise de connaissance du matériel et du personnel
Jérôme et Julien ont démontrés les techniques françaises de désincarcération sur plusieurs voitures
Techniques assez comparable à leurs techniques, cependant, ne manquant pas de thèmes de manoeuvre, ils ont pu s’apercevoir que certaines n’étaient pas enseignées telles que :
– la sortie d’une victime d’un poids lourd
– dégagement de personnes avec une voiture sur le toit.
Le jeudi matin, un accident à 150 kms d’Antalya a déclenché l’équipe spécialisée d’Antalya.
Un hélicoptère est venu sur place afin de récupérer l’équipe et aussi Jéjé et Juju.
L’intervention a été malheureusement annulée.

Conclusion :

La semaine de formation a été très appréciée autant par les forestiers que par les pompiers communaux ;
Cependant un travail important reste à faire sur le GOC et sur la sécurité individuelle et collectif du personnel
De nombreuses autres missions devraient être réalisées sur les 3 ans à venir.
Une école calquée sur Valabre et d’une superficie de 40 hectares devrait ouvrir fin 2010, avec :
– 2 simulateurs feux de forets
– 1 parcours conduite hors chemin
– Une base d’hélicoptère
Proposition de formation
– Améliorer la sécurité individuelle de chaque SP en manoeuvrant avec l’EPI complet.
– Cadrer et structurer les manoeuvres en limitant leurs nombres et en simplifiant les procédures. Il faudra créer un document en prenant pour base le GNR manoeuvres en binôme que nous utilisons en France (GNR manoeuvres en binôme pour information)
– Formation aux techniques de reconnaissance au moyen de lignes guides et de liaisons personnelles
– Formation aux techniques de sauvetage au moyen du LSPCC
– Formation sur les feux de voiture carburation GPL

COMPTE RENDU MISSION FEUX DE FORÊTS
PROGRAMME DE FORMATION DES CADRES DANS LA LUTTE CONTRE LES FEUX DE FORETS

02 novembre au 08 novembre 2009

PRÉAMBULE

La doctrine française relative à la lutte contre les feux de forêts a été élaborée à partit de la prise en compte des retours d’expérience et de l’évolution des techniques de lutte, des engins et des matériels.
Les théories décrites dans ce programme sont issues des formations dispensées aux Officiers de sapeurs-pompiers français. Elles sont simples et amenées à être utilisées rapidement dans la sécurité sur un feu de forêts. Elles doivent prendre en compte les spécificités opérationnelles et culturelles de chaque pays si elles sont enseignées en dehors de France. Ces théories sont adaptées aux conditions locales de topographie ou de dotation en matériels.
Pour être efficace, cet enseignement doit permettre de conduire les interventions dans un cadre national ou régional commun et cohérent, garant d’efficacité et surtout de sécurité pour les personnels engagés ainsi que la population.
Toutefois, seuls les emplois de cadres font partie du domaine spécialisé « feux de forêts ».
Le terme de feux de forêts doit s’entendre dans son acception large telle que figurant dans le guide de stratégie générale. Il englobe les feux de formations forestières et sub-forestières (forêts, garrigues, maquis, landes, friches, etc.…).
En fonction de la configuration géographique des massifs forestiers et de l’importance du sinistre, l’organisation opérationnelle peut s’appuyer localement sur des moyens composés à partir du camion-citerne feux de forêts isolé (CCF), de l’unité d’intervention feux de forêts (GIFF), de la colonne eux de forêts auxquels peuvent être adjoints des moyens aériens de sécurité civile ou privés.

COMPTE RENDU

Un programme sur 5 jours (40 heures, dont 16 de pratique sur le terrain – hors exercice de nuit), simplifié et tiré de la doctrine française a été élaboré à destination des cadres sapeurs-pompiers amenés à commander plus de 2 engins sur une opération feux de forêts.
L’objectif était d’analyser rapidement la zone d’intervention (ZI) pour identifier la zone sinistrée et la zone sinistrable afin de déterminer une stratégie de lutte dès les premières minutes et de combattre l’incendie dès sa phase naissante.
Ce programme comportait obligatoirement un minimum de cours théoriques qui devaient être immédiatement mis en application sur des travaux dirigés (TD) sur le terrain ; chaque TD s’est terminé par une reformulation ou une synthèse à des fins de correction.

FORMATIONS TOPSR & INC
MISSIONS TECHNIQUES OPERATIONNELLES EN SECOURS ROUTIERS ANTALYA

Julien CORREARD
Jérôme SAVET
Objectif général de la formation :
A la fin de cette mission, les sapeurs-pompiers d’Antalya étaient capables de :
– Savoir : Connaître le matériel utilisé lors d’opérations désincarcération.
– Savoir-faire : Mettre en oeuvre les différentes techniques de désincarcération.
– Savoir être : S’intégrer dans une opération de Secours Routiers en respectant les règles de sécurité collective.
La formation a débuté au centre de secours principal de la ville d’Antalya, capitale touristique de la Turquie. Nous avons découvert un panel de véhicules, tous équipés de matériel de désincarcération, même une moto dispose d’une cisaille type GALEGO.
Un véhicule type FSR regroupe l’ensemble du matériel pour des techniques de désincarcérations, manoeuvres de force, sauvetages – déblaiements, secours en ravin. Ce véhicule est armé par trois sapeurs-pompiers et intervient en renfort d’un véhicule de reconnaissance sur un accident.
Les pompiers turcs ne réalisent pas les missions de secours à personne, mais apportent une aide technique pour les ambulanciers lors d’accident de la route ou autre.
La formation concernait 24 pompiers professionnels et volontaires de plusieurs casernes. La traduction s’est faite avec une interprète qui parlait l’anglais. La formation durait deux jours et demi par groupe de 12 stagiaires.
Lors de cette semaine passée à Antalya nous avons abordé différentes situations. Le travail s’est effectué en deux groupes.
La première journée commençait par Le calage d’un véhicule:
– voiture sur les roues, il a été nécessaire de préciser l’importance de caler le véhicule du côté opposé à la victime
– sur le coté
– sur le toit
Dans l’ensemble bonne connaissance des techniques et de leurs importances. Il serait utile qu’il y ait plus de cales, madriers dans le véhicule, ainsi qu’un jeu de cales escaliers ;
Un atelier a été réalisé pendant le même moment sur la marche générale des opérations en secours routiers, avec une insistance particulière sur le placement des véhicules avec le balisage de la zone d’intervention.
Une approche a été faite sur les systèmes de sécurité active et passive des véhicules. Mais il ne dispose pas de neutralisateur d’airbags.
L’après midi était consacré aux ouvertures simples :
– retrait des pare-brises, il n’y avait que des pare-brises avec des joints. Il serrait intéressant d’équiper le véhicule d’une scie à pare-brise.
– ouverture des portières.
Démonstration de techniques de désincarcération :
– Voiture sur le toit (technique inconnue pour les pompiers Turques)
– Relevage de tableau de bord. Plusieurs techniques ont été abordées (avec le vérin, les chaînes pour le relevage de colonne de direction, avec l’écarteur)
La deuxième journée était axée sur les accidents impliquant des poids lourds :
-Techniques de calage d’une cabine poids-lourd
-Découpe du tablier avant, relevage de la colonne de direction
-Sortie d’une victime avec une échelle et le brancard, « technique de la charnière ».
Egalement nous avons revu avec eux la technique du portefeuille pour les véhicules sur le coté, et pratiqués quelques cueillettes de victimes avec le plan dur.
La dernière demi -journée a été un échange de techniques de « cordes » liés au Sauvetage Déblaiement. Nous leur avons montré comment à l’aide d’un minimum de cordes, échelles, plan dur comment descendre ou monter une victime. Nous leur avons démontré les technique SD de la charnière, la glissade, les échelles parallèles. Ils ont apprécié nos techniques, il leur manque simplement un lot de sauvetage pour pouvoir travailler en toute sécurité.
Dans l’ensemble les pompiers ont eu l’air content de la participation à cet échange. Ils ont de bonnes connaissances en secours routiers, l’axe d’amélioration porte essentiellement sur l’organisation.
Nous pensons qu’il n’est pas utile de retourner à Antalya, pour dispenser une formation complète en secours routier.
Par contre nous pourrions ajouter du matériel au FSR et les former à l’utilisation d’une scie pare brise, pointeau-choc, coupe ceinture, neutralisateur d’airbag, semelle d’appui.

FORMATION FEUX URBAINS

Bernard CINI
Cyrille BESCHE
Compte rendu de la semaine
Lundi 2 Novembre 2009 :
Départ de l’hôtel à 10h pour la caserne Hurryet (Liberté) avec Ramazan.
Accueil du directeur départemental Emin. Présentation de l’équipe et définition des objectifs de la semaine. Arrivée de la presse locale.
Visite de la caserne par l’équipe de garde et présentation du matériel et véhicules.
Démonstration d’un établissement (lance à eau et lance à mousse).
Pause repas.
Départ sur les falaises pour une démonstration de manipulation de cordes avec sauvetage.
Départ pour la visite de la police maritime qui travaille en collaboration avec les pompiers. Section Subaquatique.
Départ pour le centre d’alerte interservices en collaboration avec les services ambulance, police, gendarmerie et pompiers : numéro d’urgence unique 112.
Retour à la caserne pour une démonstration de leur bras élévateur. Débriefing avec Emin qui ne sera pas présent pour le reste de la semaine. C’est son adjoint Cem qui aura le projet en charge et qui sera notre interlocuteur.
Mardi 3 Novembre 2009 :
On s’est séparé en 2 groupes : 1 groupe pour la caserne Hürryet sur les feux urbains et 1 groupe à la casse pour la désincarcération.
1er groupe : prise en charge de 10 personnes. Présentation de la journée en salle de cours avec échanges avec les turques. Comparaison des manoeuvres turques et françaises. Ils ont déjà des connaissances théoriques de bon niveau. La pratique est moins cadrée. Pas de manoeuvre type
Mercredi 4 novembre 2009 :
A la demande des pompiers turcs, nous avons abordés les sauvetages, démonstration de leurs techniques, ensuite démonstration de sauvetage à l’aide de la ligne guide sous ARICO.
Nous avons fait un départ sur un incendie de maison. Cette intervention a confirmé le manque de structuration des manoeuvres. Il serait intéressant d’introduire du GOC dans les formations.
Au cours de l’après midi une partie sur les sauvetages, ensuite explication et démonstration d’une manoeuvre feu de GPLc. Le risque existe en Turquie mais ils n’existent aucune procédure opérationnelle.
Jeudi 5 Novembre 2009 :
Inversion des groupes.
Matin : Présentation des formateurs et des stagiaires en salle. 4 manoeuvres turques avec des améliorations avec le 1er groupe.
Après midi : Démonstration d’une manoeuvre française avec les 4 français et un conducteur turc : 2 LDV 45 sur division alimentée avec alimentation de l’engin sur poteau incendie. Ensuite, 2h de salle avec explications des manoeuvres françaises de : M1 à M6. Pour finir explication et manoeuvre avec Cyrille et Bernard pour feux de voitures GPL.
Description et analyse des manoeuvres
Premier thème : feu de maison simple rez-de-chaussée : deux LDV 45 sur division alimentée
Départ à 6 SP dans le fourgon.
L’établissement de la division se fait du FPT vers le feu. Trois tuyaux sont mis à plat au sol puis raccordés. La division est raccordée au troisième tuyau.
Un sapeur-pompier saisi la division et se rend à l’endroit désigné par le chef.
Cette méthode est rapide et efficace s’il n’y a pas d’obstacle sur le cheminement. Par contre si le cheminement est sinueux ou avec des escaliers, les tuyaux se bloquent.
L’établissement de la LDV se fait face au feu avec un seul tuyau (pas de réserve). Le Chef du FPT peut décider de rajouter un tuyau. Un SP vient faire le double porte lance. L’établissement de la deuxième lance se fait de la même manière.
Analyse : cette manoeuvre a été faite par deux équipes différentes. Nous avons constaté qu’une grande autonomie est donnée au chef du FPT sur la répartition des taches et sur l’exécution de la manoeuvre. Il en résulte une perte de temps dans l’explication des taches à effectuer. Cette perte de temps pourra être encore plus grande lors d’un feu réel. En effet le stress de l’intervention peut compliquer la communication entre le chef du FPT et les SP.
Deuxième thème : Feu au premier étage d’une maison : 1 LDV de plein pied et 1 LDV sur échelle. Les deux lances sont établies sur une division.
L’établissement de la division et des deus LDV se fait de la même façon que la manoeuvre précédente. Un deuxième tuyau étant nécessaire pour progresser sur l’échelle et à l’étage, il a fallu prolonger l’établissement de la LDV.
Analyse : Cette manoeuvre confirme l’analyse de la première manoeuvre. En effet, la multiplication des actions à effectuer (établissement d’une division, de deux LDV, d’une échelle, et prolongation de l’établissement) a mis en évidence la perte de temps dû au fait que le chef du FPT doit chercher les SP disponibles et leurs expliquer les actions à venir. Il s’agit plus d’explications des actions que de donner des ordres
De plus nous avons constaté des lacunes sur la sécurité dus SP.
Troisième thème : Feu d’hydrocarbure
1) Etablissement d’une lance à mousse haute pression par un binôme.
Analyse : manoeuvre très rapide. Cependant, comme dans les autres manoeuvres, aucune réserve de tuyaux n’est effectuée au point d’attaque. La possibilité de progression est donc limitée.
2) Etablissement d’une LM avec prémélangeur : Il ne semble pas y avoir de manoeuvre type. Les deux groupes ont effectué des manoeuvres complètements différentes.
Quatrième thème : sauvetage en étage (sans échelle aérienne)
La personne a été descendue sur une échelle par trois SP. Au total 4 personnes se trouvaient sur l’échelle !!!!
Analyse : La technique est très périlleuse et très lente. De plus la hauteur du sauvetage sera limitée par la hauteur de l’échelle.
Cinquième thème : reconnaissance / recherche de victime en grand volume enfumé
La manoeuvre se fait en binôme. Le binôme qui effectue la reconnaissance est en contacte avec la sortie par une commande qui est déroulée par un SP qui se trouve à l’entrée de la pièce. La commande se détend au changement de direction.
Analyse : Cette manoeuvre peut être utilisée en urgence pour des petits volumes enfumés. Par contre elle trouvera rapidement ses limites dans un grand volume avec des changements de direction. La commande ne sera pas tendue sur le trajet effectué, et ne pourra pas servir de guide pour le retour vers la sortie.
Analyse générale : Les sapeurs-pompiers d’Antalya ont de très bonnes connaissances théoriques sur le feu. Par contre ils manquent de structuration dans les manoeuvres. Leur expérience leur per met d’être efficace. Cette efficacité peut être accrue en simplifiant les procédures d’établissement et en uniformisant les ordres pour tous les pompiers d’Antalya.
De plus nous avons constaté que les SP ne mettaient pas leur équipement de protection complet (veste de feu, surpantalon, casque, gants, appareil respiratoire) lors des manoeuvres. Seul l’entrainement régulier avec cette protection permettra d’avoir une aisance lors d’une intervention.

Personnes présentes pour la mission :
Chef de mission FDF3 : Didier BAYON
Formateur FDF 2 : Robert PIERA
Formateur COD 2 : Patrick JACQUET
Formateur COD 1 : Thibault JACQUET
Formateur INC : Cyrille BESCHE
Formateur INC : Bernard CINI
Moniteur secourisme : Jérôme SAVET
Moniteur secourisme : Julien CORREARD
Photographe : Magali ROUGY
Départ de Lyon 01/11/09 à 13h30
Arrivée à Antalya 01/11/09 à 20h35
Départ d’Antalya 08/11/09 à 4h10
Arrivée à Lyon 08/11/09 à 12h30