Typhon Haiyan

Le typhon Haiyan s’abat sur le Vietnam après avoir dévasté les Philippines

Par RFI

Le typhon Haiyan, l’un des plus puissants jamais enregistrés au monde, a fait au moins 10 000 victimes dans l’archipel des Philippines, selon un bilan encore provisoire. L’accès aux populations touchées est encore difficile. Le typhon se dirige actuellement vers le centre du Vietnam, où les autorités ont mobilisé l’armée pour tenter de faire face. Plus de 200 000 personnes y ont été évacuées.

Les prévisions des experts se sont malheureusement révélées exactes. Vendredi, Jeff Masters, météorologue de Weather Underground, basé aux Etats-Unis, prévenait qu’Haiyan serait « le plus puissant cyclone à toucher terre de l’Histoire ». Selon un bilan encore provisoire, dressé par le chef de la police régionale de la province de Leyte, au moins 10 000 personnes ont été tuées dans l’archipel.

Mais « c’est une évaluation. D’autres doivent faire le comptage », a déclaré la secrétaire générale de la Croix-Rouge philippine Gwendolyn Pang à l’AFP dans la journée de samedi.

Les îles de Leyte, Cebu et Samar les plus touchées

Mais l’ampleur exacte des pertes humaines et des dégâts provoqués aux Philippines par cette tempête d’une violence rare reste encore inconnue. Les dégâts les plus importants ont été causés sur les îles de Samar, Cebu et Leyte. Des quartiers entiers de la capitale de Leyte, et de la ville portuaire de Tacloban ont été rasés. Cette ville de 200 000 habitants se situait sur la trajectoire du typhon alors qu’il était au maximum de sa puissance.

« On parle d’environ 4,3 millions de familles touchées, dans 39 provinces », rapporte Souad Messoudi, porte-parole du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), interrogée par RFI. « Il y a maintenant 1 223 centres d’évacuation opérationnels. Environs 3 400 maisons ont été détruites, dont 2 000 complètement détruites », détaille-t-elle, insistant sur le caractère encore provisoire de ces chiffres.

Difficulté d’accès aux populations touchées

« Nos contacts sur place font état de destructions qui sont comparables à l’impact du tsunami de l’océan Indien, avec, dans certaines provinces, des habitations détruites à plus de 50 % », rapporte au micro de RFI Sandra Lamarque, responsable de l’équipe d’urgence dépêchée à Manille par l’ONG Solidarités international, qui devrait arriver aux Philippines ce lundi. « Dans certaines provinces, des infrastructures qui, d’habitude, résistent plutôt bien aux cyclones ont été détruites, notamment des écoles ou des bâtiments publics, ce qui est assez exceptionnel pour un cyclone dans un pays comme les Philippines », explique-t-elle.

Aux Philippines, des milliers de soldats ont été dépêchés tôt ce matin dans les zones sinistrées par le puissant typhon Haiyan, présenté comme le cyclone le plus violent de l’année. Il s’est abattu vendredi sur l’archipel. Les autorités avaient anticipé la violence des éléments et évacué plus de 125 000 personnes mais on compte déjà de nombreuses victimes : près de 1200 selon un dernier bilan dressé par la Croix-Rouge, plusieurs centaines selon les autorités philippines.

Les bilans successifs annoncés par les autorités philippines s’alourdissent au fil des heures et restent provisoires car les zones les plus touchées sont, pour certaines d’entre elles, encore inaccessibles aux équipes de secours. C’est dans le centre de l’archipel des Philippines, sur l’île de Leyte, que les dégâts sont les plus importants et notamment dans la ville portuaire de Tacloban qui compte 200 000 habitants. Cette ville se situait sur la trajectoire du typhon alors qu’il était au maximum de sa puissance.

Les témoins racontent que toutes les maisons ou presque auraient été détruites par le cyclone, littéralement soufflées par des vents qui ont dépassé en pointe les 315 km/h. Dans d’autres villages alentours, ce sont des vagues de plusieurs mètres de haut et des pluies torrentielles qui ont fait des victimes. D’autres villes sont également injoignables comme le port de Guiuan, point d’entrée du typhon, qui compte quelque 40 000 habitants. Le ministre de l’Energie philippin, Jericho Petilla, qui s’est rendu dans la ville de Palo, parle lui de centaines de morts dans cette seule localité, toujours sur l’île de Leyte.

Philippe Bertrand

Consul de France à Manille

Dans cette zone très globale, nous avons environ 400 familles de Français

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